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Sentiments authentiques

15 juin 2014

Et pour vous, c'est quoi le bonheur?

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Lucienne, 89 ans. "Le bonheur, c'est siroter la vie. Savourer chaque gorgée, chaque seconde. Ne penser ni aux regrets ni aux remords d'hier, ni aux angoisses de demain."

 

Adeline, 76 ans. "Le bonheur, c'est la famille, les enfants, les petits enfants. J'ai passé 25 ans de ma vie à me regarder le nombril. Quand mon premier enfant est né, j'ai découvert que le bonheur était ailleurs!"

 

Paulette, 90 ans. "Le bonheur, c'est les autres. Je me suis nourrie toute ma vie du positif que les autres avaient à m'apporter. Les sourires, les petites joies et les grands bonheurs!"

 

Sylvaine, 82 ans. "Le bonheur, c'est mon mari. Toujours fidèle au poste. Toujours le même sourire, le même regard d'amour. Il m'a aimée toute sa vie de toutes ses forces. Des trahisons? Des remises en question? On en a traversé. Mais le vrai amour, l'amour bienveillant, résiste. Les jeunes tournent la page quand ça leur chante, consomment l'amour comme des cigarettes. Quelle erreur!"

 

Apolline, 78 ans. "Pour atteindre le bonheur, il faut apprendre à s'aimer soi-mêmepour mieux aimer les autres!"

 

Madeleine, 80 ans. "Le bonheur est partout. Dans le soleil, l'eau qui ruisselle, le sourire d'un enfant, un merci, un pardon, un baiser, un câlin, une fraise bien sucrée, un repas en terrasse, etc. C'est en tous cas ce que j'ai toujours essayé d'inculquer à mes enfants."

 

Guilaine, 68 ans. "Le bonheur, c'est d'être en bonne santé. Tout simplement!"

 

Claire, 74 ans. "Le bonheur c'est de connaître ses valeurs et de s'y tenir tout au long de sa vie. En perte de sens, j'ai écrit mes valeurs sur un morceau de papier il y a 50 ans. Je l'ai toujours gardé dans mon portefeuille. Un morceau de papier qui m'a guidée et rassurée."

 

Marie, 91 ans. "Le bonheur, c'est de pardonner. J'en ai voulu toute ma vie. À ma mère, à ma grand-mère, à mon patron, à mes enfants, etc. Tout le monde fait des erreurs, mais pour vivre en paix, il faut avoir la sagesse d'être tolérant."

 

Scarlette, 65 ans. "Le bonheur, c'est le sourire de mes petits enfants."

 

Jeanne, 88 ans. "Le bonheur, c'est l'écriture. Pour se défouler, se décharger de ses émotions. Mais aussi pour se souvenir de tout le positif qui fait la vie.Depuis mes 20 ans, j'écris chaque jour 2 à 5 choses que j'ai appréciées dans ma journée. Comme pour dire merci. Quand je me relis, je ressens toute la chaleur des bons moments!"

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20 avril 2014

<3

Bruce Springsteen - The River (Live in NY, audio)

18 avril 2014

L'oracle della Luna.

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"Passer de la survie à la vie, c'est une des choses les plus difficiles qui soient! 
La peur du monde est en fait une peur de soi même. 
La peur est le mal qui afflige notre cœur. Comme la connaissance est le seul moyen de vaincre l'ignorance, le seul antidote à la peur... c'est l'amour. Car le cœur de l'homme n'aspire qu'à aimer et être aimé. Toutes les blessures de l'amour, qui commence dès notre enfance, engendrent des peurs qui finissent par paralyser notre cœur et nous faire commettre toutes sortes d'actions mauvaises, parfois même des crimes. 
Exister est un fait mais vivre est un art. 
Sans nous demander notre avis, Dieu nous a créés : il nous a donné l’Etre. Donc nous existons. C’est un fait et nous n’y pouvons rien. Maintenant, il nous faut vivre. Et là, nous sommes concernés car nous sommes appelés à devenir les auteurs de notre vie. 
Telle une œuvre d’art, nous devons tout d’abord la vouloir ; puis l’imaginer, la penser ; enfin la réaliser, la modeler, la sculpter, et cela à travers tous les événements heureux ou malheureux, qui surviennent sans que nous y puissions rien. On apprend à vivre, comme on apprend à philosopher ou à faire la cuisine. Et le meilleur éducateur de la vie, c’est la vie elle-même et l’expérience qu’on peut en tirer… 
Nous avons parfois peur de nous ouvrir pleinement à la vie, d’accueillir son flot impétueux. Nous préférons contrôler nos existences en menant une vie étroite, balisée, avec le moins de surprises possibles… L’être humain a peur de la vie et il est en quête de la sécurité de l’existence. Il cherche, tout compte fait davantage à survivre qu’à vivre. Or, survivre, c’est exister sans vivre,.... c’est déjà mourir. Passer de la survie à la vie, c’est une des choses les plus difficiles qui soient ! 
De même, est-il si difficile et effrayant d’accepter d’ être les créateurs de notre vie ! Nous préférons vivre comme des brebis, sans trop réfléchir, sans trop prendre de risques, sans trop oser aller vers nos rêves les plus profonds, qui sont pourtant nos meilleurs raisons de vivre. 
Certes, tu existes, mais la question à te poser, c’est : suis-je vivant ?"

 

Frédéric Lenoir.

29 mars 2014

Seul, que l'amour demeure.

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Mon fils, mon bébé, mon petit "Bally", mon homme, dans quelques semaines tu vas prendre le train de la vie. Le temps qui ne laisse rien passé, s'approche de nous pour changer ton cœur vers un autre pays. En ce moment pour tous les deux, je ressens qu'il n'est pas si facile de se dire au revoir.
Avant-hier, je t'ai demandé si j'ai été une bonne maman pour toi et si gentiment, tu m'as répondu avec un grand sourire; "tu le resteras toujours man!". Bien sur que oui, je le resterais toujours à l'infini et au-delà, pour toujours mon fils je serais près de toi. Ce passage dans ta nouvelle maison fait partie de l'histoire de la vie, important pour bâtir ton avenir, tes nouvelles relations, ton bonheur que je souhaite lumineux. J'ai confiance en toi, je sais que tu seras heureux, que tu prendras soin de toi et que nous vivrons des instants très forts tous les deux quand nous nous retrouverons.
Même si je rêve d'un palais où je pourrais loger tous mes enfants et voir grandir les enfants de mes enfants, la vie est ainsi faite, on ne fait pas un enfant pour soi.
Je revois ton petit nez pointé dans ma vie, dans mon corps reste l'empreinte de ton empressement d'arriver dans mes bras. Hier encore, je me souviens de mon retour de la maternité avec toi, mon petit blondinet, mon petit costaud de la moitié d'un mètre pour trois kilos six cents de douceur, ton doux sourire m'a si vite fait chavirer le cœur. Je me souviens de ton premier "ha-reu" un mois après ta naissance, de ton premier repas à la cuillère le mois suivant, de ton entrée à la maternelle, pressé de devenir un grand garçon. Tu étais le chouchou de toutes tes maîtresses d'école, le petit dormeur de la maternelle, le câlinou des bras des filles. Et puis tes premiers mots, tes lettres d'amour adressées à ta maman gardée bien au chaud. Je retrouve l'une d'elles qui me plaît de partager avec toi textuellement, à l'âge de tes neuf ans mon petit bébé, dans l'espoir que plus tard tu la partageras avec ton enfant, en pensant à moi chaleureusement.

" L'amour.
J'ai tous jour pensais à toi.
Oh oui j'ai fais souvent des bêtises mais je le pardonne.
Je t'aime de tout mon cœur.
J'aimerais beaucoup m'ocuper de toi
Je ne veux pas te quitter.
Ses pour sa que je veux restait avec toi.
Et les nuits étoilés j'aimerais les regarder avec toi.
Et la cuisine que tu fait et supper bonne.
Pour moi tu es plus que une rose.
Oh oui j'avais oubliais quand ont regarde la télé.
Et enfaite tu es la meilleur des mamans pour moi.
Je suis fout de toi.
Et aussi tous se que tu fait pour moi.
Mon n'amour très fort
Je t'aime maman."

Le temps passe si vite... Je vais faire tout mon possible mon petit cœur pour être à la hauteur quand tu ne rentreras plus à la maison tous les soirs, je ne veux pas que tu sois inquiet pour moi. Enfin, toi et moi on se connaît si bien, même si on ne se prend plus dans les bras comme lorsque tu étais un enfant. Un regard ou un mot, suffit pour se comprendre. Et puis tu sais, on ne meurt vraiment que lorsqu'on est oublié.

Après ton envol, je vais me projeter dans des travaux de rénovation dans le projet de rendre un appartement propre et de trouver un logement plus petit et confortable. Un renouveau me fera grand bien, je pense. Je vais essayer aussi de cultiver un peu plus la sérénité et la sagesse. Ensemble, nous avons traversé tant de choses, des instants de joie, de bonheur et de batailles qui arrivent rarement au bon moment. Parfois, mon cœur se serrait de ne pas avoir réussi à te protéger dans certaines tempêtes que nous traversions. Tu as les mêmes souvenirs que moi mon enfant, et mon histoire est maintenant écrite pour vous, je n'ai plus à me faire de soucis. Malgré tout ce que nous avons traversé, tu es toujours resté près de moi, sans te plaindre, sans me décevoir où me mentir. Les vingt deux ans tout proches de toi, me prouvent que tu es la plus belle chose que je puisse léguer à l'histoire de la vie. Tout comme moi, tu sais qu'il vaut mieux une vie vécue qu'une vie qu'on aurait du vivre. Je t'aime mon fils, je t'aimerais toujours même quand la vie m'emportera loin de toi, je serais là. Assise sur ton épaule pour guider tes pas, au fond de ton cœur indéfiniment, dans tes réussites et tes peines si petites soient-elles, dans l'affection fraternelle de tes sœurs ou dans l'envol d'un aigle que tu rencontreras sur ton chemin. Je souhaite avoir réussi à t'apporter le plus important de la vie, en t'acceptant tel que tu es et en soutenant tous tes projets dans l'amour et le respect. J'ai été une maman heureuse à tes côtés et je suis fière d'être l'artisan de l'homme que tu es devenu aujourd'hui. 
Dans la vie on apprend toujours, ne te lasse pas de savoir des choses mon fils, même si tu penses qu'elles ne te serviront pas sur le moment présent. Et quand tes jambes auront envie de flancher, oblige-toi à tenir toujours debout, ton souffle de vie est important pour les yeux d'une autre personne. Dans les années qui défileront devant toi, accorde-toi des erreurs pour te rendre meilleur.
Je ne te cache pas que j'ai un peu peur d'avoir oublié de t'expliquer d'autres choses de la vie, des mots, des conseils qu'un papa pourrait donner à son enfant. J'aurais tant aimé te faire grandir dans une famille entière. Peut-être un jour, pour poursuivre ton chemin, tu éprouveras le besoin de pardonner. Pardonner et comprendre sont deux choses différentes, si peu de personnes en ont conscience. 
Je pense à tes futurs enfants que je dorloterais avec une immense joie, à la belle et gentille épouse que tu rencontrera, à ton mariage, je pense à tous ces bonheurs que tu vas m'apporter, à notre nouveau voyage. Ton sourire apparaît devant moi, je t'aime et je t'aimerai toujours mon fils. Loin des yeux près de cœur!

Aujourd'hui et demain, quand tes yeux se poseront sur mes mots, prends bien soin de toi mon garçon, aussi fort que tu as pris soin de moi. Notre petit mot magique de tous les soirs restera inscrit à jamais sur les parois de la mémoire "Je t'aime".

Ta maman, à l'infini et au-delà.


Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©
     

27 mars 2014

Une lettre en héritage.

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A toi, Sarah.

Si jamais tu ne reviens vers moi avec le cœur sous la main ma fille, ne t'inquiète pas pour mes prochains hivers. Aimer vraiment, intensifie souvent la sensation d'exister. J'accepterais ton absence comme un retard. En attendant, dans les jours que Dieu fait, les heures décolorent le cliché de mon cœur qui s'obstine à aimer sans condition. S'il existe des personnes qui écrivent quelques mots à leur proche famille à la fin de leur vie, en ce qui me concerne je trouve essentiel de venir t'écrire une petite lettre à l'approche de la fin de mon journal intime, écrit en grande partie dans les ailes du manque. 

Demain, personne ne sait comment fleurira notre journée. Dans l'histoire de la vie cependant, je suis censée partir avant toi. Même si quelques mois en arrière tu m'as avoué que ma vie était terminée, j'ose espérer cet instant le plus tard possible.
Le corps plié, il est temps de commencer un nouveau voyage. Une dernière destination en pensant à un peu plus à mon bien-être avant celui de tous les autres. J'aimerais réussir à effacer de ma mémoire ton oubli de m'aimer et de me comprendre un jour, aussi fort que je t'ai aimé. La douleur doit aider à me créer une nouvelle identité.
J'ai toujours eu le désir de faire une lettre à chacun de mes enfants. Une lettre d'amour en héritage. Une toute petite lettre à cœur ouvert à garder bien au chaud, dans un portefeuille ou dans une boîte secrète posée soigneusement sur une étagère, comme une petite boîte rouge où j'ai déposé à l'intérieur le cœur d'une rose séchée, toujours délicatement parfumée malgré les années passées. Soudainement s'approche de moi l'image de ton amie orpheline de mère et l'une de tes promesses de ne jamais m'abandonner.
J'aurais aimé écrire différemment à mon premier enfant. Parler d'un amour maternel dans un autre temps, une autre époque mais rien ne change, tout se transforme.
Depuis maintenant six mois, je me démène tous les jours dans une nouvelle tempête affective. Je supporte et j'accepte un pas à la fois, les signes d'une souffrance cachée le plus possible, au nom de tous les miens. Cela fait maintenant, plusieurs semaines que je ne viens plus écrire dans mon journal intime même si les mots continuent de faire échos en moi ne demandant qu'à se coucher. Je sais d'où vient le nœud. Je sais les temps d'absences et d'indifférences d'un être cher, je sais ces temps d'attentes avec toi la chair de mon sang, qui n'aboutiront pas au but désiré et je sais qu'il est temps de se faire une raison.
Ce n'est pas un hasard si la vie a décidé que tes pas s'avancent enfin vers nous, ce mois de mars, pour m'offrir ta dernière visite à ma demande et emmener tes effets personnels restants. Chaque année, la période du printemps a toujours été une douloureuse révélation dans mon ciel astral.
La lumière du soleil entre midi et quatorze heures, a éclairé un peu plus mes lanternes solaires déposées soigneusement devant la porte d'entrée, si un jour tu revenais. Dans le ciel nuageux de ton retour de quelques minutes, j'ai ressenti une petite brise de chaleur qui a grand mal à percer pour réchauffer mes angoisses, venir m'ôter une culpabilité maternelle qui flotte dans l'air depuis ton départ. Je peux à présent continuer d'écrire une chaîne de maux avec des mots, quelques joies dans mes espérances et l'amour de mes enfants restants.
Dans un demi-tour en arrière, j'ai pardonné dans la vie des choses inexcusables pour m'aider à poursuivre ma route. Pour un avenir meilleur, il me faudrait sans doute, de nouveau pardonner, patienter et comprendre des jugements méchants et irréfléchis même si cela vient de mon enfant, mais je n'y arrive plus. Je ne peux plus, j'ai perdu le courage. Il manque quelque chose à ma vie, il me manque un fil d'amour, une force inexplicable. Dans le puits de la vie que je croyais inépuisable, là où j'ai puisé la force de vivre et de combattre dans mon rôle de maman solo avec une incroyable énergie, c'est le néant. Être parent, ce n'est pas posséder toutes les réponses, c'est faire de mon mieux avec ce que la vie m'a fait don. Tous les aléas de la vie sont des éternels recommencements. Pour toi, peut-être un jour en portant la vie pendant de très longs mois, la fibre maternelle dirigera aussi tes pas et ceux de ton enfant, vers des aventures riches en bouleversements qui finiront toujours à la longue, par te reconnecter à tes propres racines. Mes racines n'ont pas de noms, pas de souvenirs heureux. Je suis une maman fatiguée de donner, épuisée de créer un nouvel emploi du temps sans savoir si un jour, tu cesseras de me mépriser. Pour me sauver, la seule alternative trouvée est de me détacher d'une création désirée. Je ne méritais pas tout cela de toi, non vraiment pas...
Je me souviens de ma fierté dans tes années lycée, lorsque tu as eu la chance de voir défiler une de tes créations très originale sur une jeune mannequin, devant un public choisi. J'aurais été la maman la plus heureuse au monde pour t'accompagner à cette réception privée qui félicité tous tes efforts mais, tu as malheureusement préféré offrir la seule invitation, à ton amour du moment. Dans tes effets personnels, je t'ai rendu un bout de ce passé et seule de retour à la maison, je me suis encore aperçue d'un envol d'une de tes promesses, enfouis au fond du sac de protection. Plus jamais tu ne feras passer un homme qui fait battre ton cœur avant moi, disais tu en larmes pour te faire pardonner. S'il y a bien une chose que j'ai retenue dans la vie est, qu'il ne faut jamais dire, jamais. J'aimerais tant, mon enfant devenu aujourd'hui une jolie femme, que j'ai accompagné quelques années en mettant de côté toutes mes émotions, que tu n'oublies pas d'enlever de ton répertoire un "jamais" qui peut détruire l'union de personnes aimées.
Nous étions une famille unie à cinq, une tribu heureuse dans le même bateau que beaucoup jalousé de loin. Vingt cinq ans à tes côtés à t'aimer avec confiance, sans limite, en m'oubliant mille fois pour te rendre heureuse deux mille fois. T'offrir à toi, ton frère et tes deux sœurs, tout ce que j'ai manquée de ma mère est la plus belle réussite de ma vie. Sur ce plan, je sais que j'ai réussi.
Pour la maman que j'ai été pour toi, le plus difficile dans une famille nombreuse n'est pas d'assumer seule plusieurs enfants, même si j'ai enjambé, avec des larmes et des sourires plusieurs privations personnelles pour t'apporter un bien-être. Le plus difficile a été de faire cohabiter des caractères différents sous un même toit. Avec beaucoup d'amour, je pensais avoir réussi. Le jour de ton violent départ, ton masque est tombé, je me suis trompée.
Tes dernières paroles résonnent encore moi, " il faudra du temps pour effacer le mal que je t'ai fait..."
Mise à part l'amnésie où une autre maladie qui fait perdre la boussole, je ne saurais comprendre les personnes à l'esprit à l'envers, ceux qui retournent leur veste selon la situation rencontrée. Nous sommes tous différents je sais, et certaines femmes ferment les oreilles à double tour si elles ont follement envie de s'ouvrir. Mais tu n'es pas une étrangère, tu disais être si heureuse avec nous, ta famille.
Je me souviens des mots que nous inventions ensemble. Je t'ai aimé mon enfant, à ton premier passage sur mon petit ventre. Et dans tout ce temps écoulé, j'ai réussi à ne jamais te mentir, te trahir ou te manquer de respect. J'ai partagé beaucoup de choses à tes côtés de ta naissance à tes renaissances, je nous espérais comme deux êtres indépendants et compréhensifs. Seule si souvent, pour te rassurer, avec patience j'ai veillé des nuits au pied de ton lit ou au sol sur un tapis, ton petit corps fiévreux. J'ai pris le temps de t'apprendre à avoir confiance, à prendre soin de toi en tout temps, à te faire belle et aussi comment faire pour appréhender les défis de la vie qui s'approche de toi sans crier gare. Loin de nous, souviens-toi aussi de ces nombreux soirs à te raconter deux ou trois fois la même histoire en attendant que tu trouves le sommeil même avec ma fatigue présente. Mes jambes et mes bras étaient ton berceau pour te reposer, mes mains tendues vers toi pour t'apprendre les premiers pas dans la vie. Pour ton joli sourire qui illuminait mon cœur chaque jour, j'ai réinventé un monde meilleur quand notre bateau venait à chavirer, j'ai essuyé tes larmes pour apercevoir de jolies étoiles au fond de tes petites mirettes. Je t'ai aimé plus que ma vie mon enfant, ma première fille. Je ne te comprends plus, je ne te reconnais plus ma beauté. Pourquoi n'as tu pas désiré partager notre amour "jusqu'au ciel et au-delà", jusqu'à la fin?
Six mois en arrière, pour lui, un nouvel amour de vingt six ans de plus que toi, tu as préféré quitter la maison avec une petite valise noire remplie de trahison et d'un mélange de mensonge envers ta tribu. J'ai réagi. Je me suis emportée, je me suis défendue face à l'absence de ton amour, face à l'image crachée de mon passé dans tous les actes de ton partenaire. J'ai épousé tous ces reproches ainsi que ceux de ma mère, par amour pour toi. Dans un état déséquilibré, je me suis battue maladroitement sans doute, pour te remettre sur le chemin de la raison. J'ai payé des ardoises, j'ai relevé ta tribu comme ils m'ont relevé. Dans ma soirée nocturne qui ne se termine pas, je prends conscience que notre amour a réellement fait sa valise emportant dans ton bagage, ma confiance aveugle longuement témoigné.
C'était ainsi, écrit. Comme ma belle petite Angélique, tu devais passer dans ma vie, dans ce chemin. Surtout ne rien regretter.
Pour toi, nous nous retrouverons lors d'une fête, un mariage ou une naissance. Pour moi, le temps présent nous indique notre futur.
Une page se tourne, des gens arrachent les pages du passé pour mieux avancer. Pour certains, ils préfèrent les salir voir, les piétiner. Les miennes, je préfère les relier.
Dernièrement, sans scrupules tu m'as avoué avoir guéri de l'erreur de ton père qui a détruit onze ans de ma vie et quelques unes de tes tendres années, en retenant et en mettant en pratique une seule de mes paroles: "ton père est un enfoiré mais il reste ton père." Étant moi-même une orpheline de père pendant de longues années, il ne pouvait en être autrement. Aux yeux de personnes silencieuses connaissant à peine les désastres d'une vie chamboulée, tout comme un regard sur le parcours de mes vingt cinq ans, tu as préféré choisir un bien piètre compagnon pour enfanter ton futur enfant. C'est ton choix que je respecterais. Ce jour, tu es heureuse prés de lui et tu es comblée d'avoir un père et une grand-mère maternelle à tes côtés, qui t'aiment et ne désireraient que ton bonheur.
D'un long chemin et de nombreuses tempêtes, tu as emporté avec toi une partie de mes rêves et de mes espérances, plus rien ne sera comme avant entre nous. En vingt cinq ans, je suis heureuse de ne jamais t'avoir détruite, mon enfant.

Va ma fille, vis et devient. Je souhaite que la vie te soit une réussite.

 

Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

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7 mars 2014

Christian Bobin - Une petite robe de fête -

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" Il n'y a pas de connaissance en dehors de l'amour.

Il n'y a dans l'amour que de l'inconnaissable. "

7 mars 2014

La fin n'est qu'un début.

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Mon bien-aimé.

En solitaire, je vais prendre le temps de dîner et venir à toi, pour t'écrire une lettre nouvelle de l'intérieur.

Me voilà face à ma page blanche et exceptionnellement proche vers la hauteur de mon gratte-ciel. Mes écrits se sont bien chevillés je trouve.
Sur les pages abîmées par la vie, les lignes sont devenues une utile opinion pour m'approcher de l'amour à ma façon. À travers mes mots qui calment, qui délivrent, dans mon jardin secret, j'ai existé en revisitant ma vie soigneusement.
Il existe beaucoup de définition quand on vient à parler de l'amour. Le premier sera l'amour de la vie, portait dans le cheminement d'une excellente évolution personnelle. Chaque gorgée de souvenirs, chaque sourire ou larmes déposés, chaque regard avec le recul, chaque combat mêlé ont été un défi pour moi-même, afin de me découvrir toujours mieux.
Dans l'art et le plaisir de refaire ma vie plus posément, je devrais réussir à projeter mon regard sur le monde d'une autre façon. Je n'ai plus envie de me demander à quoi peut servir un toit, si un jour, le plus loin possible, l'amour dans ma maison passe sans s'arrêter.
Je respire le temps sous la grande Ourse.
Certes, je me demande toujours comment demeurer en étant éloignée loin de toi, mais je poursuis mon chemin et les réponses seront pour la fin.
Les portes se sont refermées, je pense avoir pris le bon trajet en réussissant à absorber ma misère. Un trousseau presque complet de clés entre les mains, je viens continuer à t'écrire ma tendresse.
Je compose ton visage continuellement posé sur moi qui me rassure et me protège.
Je voudrais parfois connaître la raison qui te fait t'absenter sans un mot, mais de temps en temps il faut consentir volontairement à avoir un tout petit peu le cœur brisé. C'est un acte charitable pour le corps, je pense.
Je me demande ce que tu pourrais penser de tous mes écrits...

Pour en revenir à Paul-Antoine, il n'avait pas le droit de m'imposer son mode de vie pour me dire que je lui manque alors qu'il partageait sa couche, sous les yeux attendrissants de Paloma.
Si je lui manquais, je voulais qu'il me le prouve vraiment. Son "nous deux" se raccourcissait à ses aveux. Entretenir l'idée de deux manques qui se complètent en toute honnêteté ne nous concernait plus. J'ai accepté quelques mois ses passages dans notre nouvelle vie à cinq à la maison, épisodiquement, jusqu'aux deux juin deux mille six. Je n'arrivais pas à me projetais à ses côtés, en devenant la troisième roue du carrosse.
Mon histoire d'amour était terminée, je devais me résigner et poursuivre ma vie de maman solo à temps plein, dans l'épanouissement d'une dernière naissance, avec bonheur.

J'ai toujours eu une énergie à revendre pour jongler entre ma vie de maman et ma vie de femme. Avec mon vécu, je pense avoir enfilé parfaitement le costume maternel à quatre vingt dix pour cent, en visant toujours plus haut pour ma tribu et me faisant passer ensuite en second plan. 
Dans ma vie personnelle de femme aimante avec quelques hivers, à l'aube de mes quarante ans, un besoin de me reposer était vital, malgré tout. La naissance de ma petite merveille à dorloter a été le fil conducteur. Il y avait aussi la réussite scolaire de mes deux premiers enfants qui se dirigeaient en première année de Faculté en psychologie pour la fille et, vers le Bac scientifique pour le garçon pour ensuite s'envoler vers l'université à son tour. Beaucoup de frais, de temps bien rempli, de soutiens pour mes deux seules petites épaules. Le changement de classe aux primaires pour Justine et puis de toute façon, l'amour est un investissement de toute sa personne dans un sentiment qui fait de l'autre, la moitié de soi. Paul-Antoine et Paloma n'avaient plus de place dans mes projets. Ma norme en vigueur était le bonheur et la réussite de l'envol de mes enfants à tout prix et moi. 
Ma dernière pensée sur ma liaison sentimentale qui a prit fin, sera une pensée favorite retenue ces dernières années, " never say anything, never explain anything".
Avec le temps, J'ai fini par rompre mon espoir de récupérer les deux mille cinq cents euros qu'il me devait.
Aimer vraiment un être envers et contre tout est un art. Il faut posséder une très bonne estime de soi, la mienne devait être fatiguée... 

Le triomphe de l'amour a fait son possible pour me remettre en cause. Paul-Antoine est revenu dans notre vie, cinq mois plus tard. Face à lui, le premier mot de ma petite Juliette a été, "papa"! 
Intérieurement, j'ai fondu en larmes. Sa fille lui manquait beaucoup, je lui manquais terriblement et mon corps manquait au sien. Je l'aimais encore, il m'aimait après "elle"... 

La fin n'est qu'un début. À force de rester trop longtemps sur le quai à attendre son retour, pour trouver l'oubli d'une belle histoire qui a donné naissance à l'enfant de l'amour, j'ai décidé de tendre la main au destin en rencontrant un autre homme. Larry me disait souvent un clou chasse l'autre, pourquoi ne pas essayer? 
J'ai décidé d'envoyer tous mes mots en l'air, j'ai pris l'amour à l'envers et j'ai ouvert ma porte à l'inconnu pour un an de ma vie. A coté de Arnaud, le coup de foudre a frappé. 
Étrangement tous les hommes que j'ai rencontré le temps d'une histoire pour combler mon besoin d'aimer et d'espérer, ont pratiquement tous eu le désir de me protéger comme on protégerait un petit oiseau blessé. 
Arnaud faisait partie aussi de cette race d'humain. Je te protège, je t'offre mes mots en porcelaine et je brise tes rêves d'innocence dans ma prison de verre, ma petite Jeanne. Un homme rude mais attentionné, pour une femme contre la soumission. Une histoire au grand jour impossible de durer en année. On n'enferme pas les petits oiseaux en cage, l'amour est là pour faire tourner la terre, pas pour l'enfermer. Sans bruit, les roses se sont effeuillées, sans bruit ce passager de route, a quitté ma vie en août deux mille sept.

Je n'ai pas eu envie de tricher avec ma vie, c'était mieux ainsi. Tous mes choix réfléchis, ont toujours été mieux ainsi. Justine n'aimait pas Arnaud, et moi j'aimais mes enfants...

Et enfin, nous voilà en septembre deux mille sept, mon tendre. Sous mon ciel, les étoiles dansent leurs plus belles chorégraphies.
Un soir, sans le savoir j'ai pris mon envol au contact de tes mots. Des mots qui sonnent la douceur d'aimer et parfois me font pleurer. Dans ma vie je sais, cet instant sera pour longtemps.
Tu m'apprends Émile à ne plus craindre la nuit. Il me faut encore te dévoiler avec un désir brûlant mes plus belles poésies, une toute petite erreur sur le chemin de ma vie puis, te raconter mon analyse finale.
Finalement, un jour viendra le temps de te retrouver. Sur le ciel de mon lit baldaquin qui espère tes câlins, une étoile m'a déposé ce doux message.

Tendrement forever.

 

- La laideur des sourds - Tous droits réservés ©

4 mars 2014

A toi, Emile.

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Pour m'apporter un peu de plaisir, je viens faire une petite pause à l'ombre d'un olivier. Je pense à toi tout le temps, je remplis excessivement le vide qui n'est pas vide, de ta seule présence . J'ai beaucoup écrit comme tu me l'as demandé au début, avant notre long voyage.
Je pense à la colombe lâchée par Noé dans l'ancien Testament. Penses-tu que je puisse bientôt te ramener un rameau d'olivier qui annoncera la fin de toutes mes histoires du passé?
Malgré tout, j'ai encore quelques tempêtes à affronter, ton parfum m'aidera. Avant de repartir sur la route du passé, je veux prendre le temps de sentir le parfum des roses. La rose est censée accompagner les gens dans leur dernier voyage vers l'éternité. 
On m'a dit, le monde est petit Jeanne et il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas. Nos corps se trouvent toujours si loin l'un de l'autre mais continus de respirer, respire à pleins poumons, sépares-toi de moi et reviens-moi entier.
La nuit dernière, j'ai rêvé d'une distance qui nous regardait attentivement, pour avoir une connaissance plus juste sur l'amour et ses voyages. je me dis que j'ai beaucoup de chance de t'avoir plu. J'aime énormément ta façon d'être encore là, dans la partie la plus profonde de mon cœur.
Quand dans un temps lointain, ta bouche est venue embrasser la mienne, je savais à cette minute ce que nous ferions de notre histoire. 
Je me languis de tes doigts voyageurs, d'une rencontre demain. Je veux pouvoir raconter ce que je veux sur ces pages blanches et quand je le veux, personne ne pourra m'en empêcher. Je pourrais t'écrire toute une nuit aussi, si je le désire. Cupidon posera tes yeux sur mes vœux et aux cieux nous deux, sur la lune nous irons. Tu le sais bien, l'avenir arrive toujours sans frapper à la porte et moi, j'aime bien regarder au-delà d'un regard.

Je suis un peu triste ce soir, mes mots déplaisent, "ma vérité". Certaines personnes oublient tout parce qu'elles ne désirent plus se souvenir. Et moi là-dedans qui n'ai rien oublié, on me laisse toujours sur le bas côté de la route. Mon cœur est large tu sais et dans mes vérités, il n'y a pourtant pas de vérité. La seule vérité qui existe, je pense, est la vérité sans aucune limite. Dans une seule condition, celle de pouvoir aller jusqu'au bout du détail. Une seule personne au-dessus de notre tête a connaissance de ce détail. Dans cette vérité je trouve que les plus beaux contacts que la vie m'a fait don, ont été ceux de pouvoir être dans un contact permanent avec les oiseaux, les fleurs, la nature ce qui m'a offert la liberté d'observer, de pouvoir raisonner concrètement et de penser librement.
Tu es le vent qui chasse mes faiblesses, le soleil qui réchauffe mes espoirs. Grâce à toi, j'ai réussi à ouvrir grand les yeux, tu es mon bien le plus précieux. Tu as réussi à casser les fondations de ma forteresse pour une meilleure construction. Je ne vais pas m'arrêter là, je vais prendre mon temps pour reconstruire une plus belle résidence.
En t'attendant, je vais continuer mon but, pour mieux se revenir.

Toute mon affection est devant toi.

 

Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

3 mars 2014

Victor Hugo.

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«Dans le premier amour, on prend l'âme bien avant le corps.»


2 mars 2014

Un bonheur n'arrive jamais seul.

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Samedi 01 janvier 2005.

Je n'ose plus me regarder dans un miroir, j'ai trop mal. Je me sens épuisée. J'ai honte. J'ai besoin d'écrire, j'ai besoin d'aide, je dois accepter de faire le deuil de mon bébé. C'est très difficile. À l'hôpital, on m'a dit que mon petit ange était parti, parce qu'elle ne se sentait pas assez attendue, aimée... Que le papa, devait être aussi très triste, d'avoir porté ce coup sans intention de faire du mal au bébé... Je m'en veux terriblement, d'avoir été là, au mauvais moment, d'aller toujours plus loin, sans regarder si un mur est devant moi...

Dans mon rêve, mon petit ange m'a dit que sa présence de quelques semaines dans mon corps, a servi à délier les cœurs de pierre. Elle sera toujours là, pour moi et un jour, je serais récompensée, d'un amour qui n'appartiendra qu'à moi seule...

Le ciel doit avoir tissé un édredon de laine pour réchauffer son petit corps fragile...

 J'ai rassemblé les petits jouets qui traînent, sur l'étagère, pour les glisser dans la boîte à souvenirs. Petit ours jaune, va reprendre domicile dans sa petite boîte en fleurs, qui l'accompagnait et blanche neige en porcelaine, va veiller sur toi, mon ange...

Reviens-moi vite.

Lundi 10 janvier 2005.

Je remonte la pente petit à petit mon cher ami. Après mon au revoir à bébé j'ai eu beaucoup de fièvres, hier soir je n'avais plus rien. Je n'ai plus envie d'écrire comme avant, mais je pense toujours à toi. J'aimerais te faire sortir de mes pages blanches et me blottir chaleureusement dans tes bras. Sarah m'a acheté un petit agenda de couleur rose. Non tu as tort mon ami, ce n'est pas pour une petite fille, juste pour regarder la vie en rose, plus tard.

Ce n'est pas rien ce que je viens de vivre, je ne veux pas en parler mais je ne veux pas être ignorée...

Samedi 22 janvier 2005.

Ma tension est toute petite. Justine et moi sommes malades depuis trois jours. Je me sens seule à en crever. Charlie et Liloo vont arriver en fin d'après-midi, ils vont nous aider à remonter, à la surface, une nouvelle fois. Je suis fatiguée, bonne nuit mon ami.

Dimanche 30 janvier 2005, 23h35.

Paul-Antoine est de retour en France depuis hier. Il est venue me dire bonsoir vers vingt deux heures trente, nous avons fait l'amour et il est rentré chez lui. Avant qu'il passe la porte je lui ai dit:
"tu ne connais pas le verbe aimer."
Le désespoir me fait faire n'importe quoi. Je n'ai pas envie de parler. À personne.

Février 2005.

J'aime ma liberté. 
As-tu réussi à être aimé à tout prix, Paul-Antoine? 
Il faut croire que non, le soleil n'a pas touché ta peau.
En un mois, Paul-Antoine fait éruption épisodiquement dans ma vie. Pendant quatre vingt trois heures, nous avons fait l'amour dix-sept fois.
Nous avons bavardé aussi.
Ce jeudi trois février, j'ai vu son alliance au doigt. Il a oublié de l'enlever. Officiellement, je ne sais pas s'il est marié.
Ce qui est parfois agréable dans la vie est, en freinant nos pas, on arrive mieux à observer autour de nous. 
Comme d'habitude, j'observe et je ne dis rien. 
Paul-Antoine semble heureux à mes côtés, j'ai même parfois l'impression de former un couple si j'oubliais, Paloma...
Sarah et moi avons eu une grosse bronchite et Justine a attrapé plusieurs virus dans tout le mois. le docteur me dit que sa petite santé vient de l'absence de son papa. De toute façon, on est tous logés à la même enseigne. À croire que nous habitons à la rue des papas absents.
Je n'ai toujours pas eu le gout de la fête du quatorze février, Paul-Antoine n'aime pas les fêtes. 

Paul-Antoine est un homme égoïste comme les autres mais, c'est Paul-Antoine et le quatorze, ce n'est qu'une fête pour les gens qui oublient de s'aimer l'année. 
J'ai changé les meubles de ma chambre, grand ménage de printemps. Je respire mieux. 
Ce vingt six février j'ai réussi à lui parler pour la première fois, sans pleurer, de notre bébé au ciel. 
Il m'a pris dans les bras, il m'a dit qu'il était désolé pour moi. 
Ma douleur s'est égarée dans mes poumons.
Forever...

Trois mois se sont passés. 
Je jette un œil sur mon petit agenda rose et je décide de tout recopier au propre pour plus tard, quand peut-être je déciderais enfin d'écrire un livre de ma vie. 
Je poursuivrais mon rêve jusqu'au bout.
Nos corps se sont brûles cent cinquante fois, Paul-Antoine est au paradis sur terre. 
Lui, il aime l'amour et moi je veux être maman, une dernière fois. 
Le vingt trois mars, Kévin et Sarah se font faits opérer tous les deux en même temps pour soigner un ongle incarné au pied. Ils sont mignons avec leurs béquilles bleues. 
Paul-Antoine m'a dit que j'étais un amour en m'offrant un paquet de cigarettes. Tu penses fort mon ami et tu as raison, j'ai bien fait une croix sur le calendrier pour cette occasion. 

Le douze avril, nous avons eu une mise au point tous les deux. Paul-Antoine désire toujours garder la place du roi à mes côtés en attendant Paloma et j'ai réussi sans mal à lui souffler dans l'oreille, "garde ta place et moi je penserais à la cerise sur le gâteau, pour le meilleur et pour le pire..."
Après ce dialogue, Paul-Antoine a inventé l'amour rien que pour moi. La foudre l'a frappé, nous ne prenons même plus le temps de prendre notre souffle.
J'aimerais plus tard, dans très longtemps, avoir le plaisir de rencontrer le même partenaire... 
Le vingt quatre avril, je m'aperçois que l'alcool et Paul-Antoine ne font pas bon ménage. Cela fait la deuxième fois et toujours de retour chez ses parents. Je me demande qui est ce père que je n'ai jamais rencontré. Le vin, du bon vin, une bonne table m'a répété toute la nuit, Paul-Antoine. 
Le lendemain, le chien de Karen va retrouver ma petite Angélique... Obélix, un magnifique boxer bringé sera un bel ange gardien pour le royaume de mon bébé. Au revoir mon toutou.
Le vingt et un mai, Paul Antoine me réserve une ballade magnifique en amoureux au bord de la mer.
Nous nous rendons à la Grande-Motte dans le département de l'Hérault et la région de Languedoc Roussillon. Une très belle station Balnéaire, mais le plus beau, était de me faire partager ses lieux favoris dont le couchant quarante deux, qui a épousé nos corps dans le sable chaud d'amour fou.
On ne peut s'aimer encore plus fort, c'est impossible. 
Les enfants m'ont terriblement gâté pour ce dimanche vingt neuf mai.
Je suis une maman chanceuse.

Samedi 4 juin.

J'ai envie de dessiner mes lendemains avec un feutre indélébile sur un grand tableau en pierre.
En attendant, je garde mon soleil dans la poche et je continue ma vie en étant certaine cette fois-ci, de ne plus me prendre un mur.
Je me demande si plus tard, on se souviendra de moi...

Tous les deux, pendant nos rencontres plaisirs et les quelques semaines de vies communes, nous avons échangé beaucoup de mots. J'aime nos dialogues, parfois notre relation sous contrat nous emporte vers le doute. J'ai même songé qu'il préfère le meilleur avec moi et le pire avec Paloma. Je ne devrais pas penser ainsi, je ne connais pas cette femme et je me demande si elle aime son mari ou si elle aime la France.

Nous paraissons si heureux tous les deux et pourtant, je le laisserais partir parce que je sais qu'il a plus besoin d'évasions que de stabilités.
Paloma est si jeune, je lui souhaite d'être aussi heureuse que je l'ai été en rencontrant l'amour.

Lundi 4 juillet.

Le 10 juin, Paul-Antoine est parti chez ses enfants et son ex-femme. Je suis restée sans nouvelles de lui pendant plusieurs jours. Mais ce n'est pas grave mon ami, je viens t'annoncer une merveilleuse nouvelle mais chut, ne le dis à personne... 
Bébé est arrivé et a pris une place au chaud dans mon petit ventre! Les enfants et moi sommes très heureux, personne d'autre n'est au courant pour le moment. 

Aux alentours du vingt deux juin, j'ai eu besoin de satisfaire une grosse envie de pâte au roquefort et hop tout est repassé par-dessus comme un gros mal de mer! Je te raconte ce fait un peu décousu, mais le principal je suis heureuse, tout simplement. Entre toi et moi, j'en rigole de plaisir mon ami. 
Quand j'ai appris la naissance de Sarah, j'avais mangé des mures et bien qu'elles étaient délicieuses elles ont hélas suivit le même trajet que mes pates au roquefort.
Pour Kévin c'était une envie irrésistible de pain, voilà peut-être pourquoi il est toujours un gros mangeur de pain. Et pour Justine, c'était du jus de bananes. Si tu savais tous les litres que j'ai avalés!
Je vais bientôt faire les examens dès que je sais, je viendrais te dire mon fidèle ami. 
Je suis heureuse, heureuse, pleinement heureuse!

Je viens d'avoir des nouvelles de Paul-Antoine au bout de vingt trois jours d'absence. Nous avons passé la nuit ensemble, il m'a dit être rentré en France depuis une dizaine de jours.

Lundi 25 juillet.

Paul-Antoine vient de partir à Toulon pour le travail. 
Le neuf juillet, je lui ai parlé de ma grossesse. Il m'a dit qu'il respectera mon choix de garder et élever bébé toute seule. Ses yeux se sont posés quelques minutes sur mon ventre, j'ai senti qu'il avait envie de le caresser mais il n'en a rien fait. 
Avec quelques éclats de rire échangés, le onze juillet, tous les deux nous choisissons le prénom du bébé. Je lui propose Valentin, si bébé est un garçon. Ce prénom d'origine latine signifie, vigoureux, plein de forces et se fête le quatorze février. Il me propose Juliette, si bébé est une petite fille. Selon la belle histoire de Roméo et Juliette, " Amour, donne-moi ta force, et cette force me sauvera", ayant toujours aimé cette pensée de William Shakespeare. 
Bébé sera une fille, Angélique me l'a dit...

Paul-Antoine, les enfants et moi avons été au feu d'artifice le treize juillet. Mon tendre ne m'a pas quitté la main de toute la soirée, un souvenir inoubliable.
Certaines personnes pourraient penser de moi, que je suis une femme malhonnête de fréquenter un homme marié. Pour ma part, je ne désire pas imaginer mon histoire dans ce contexte. Il est mon partenaire, depuis le début de notre première rencontre et l'amour à choisi un autre chemin pour nous. Quand viendra le moment, nous nous séparerons.
Je vivrais ma tragédie jusqu'à la fin.

Le vingt juillet Paul-Antoine me dit être très fatigué de la vie et prend la décision de profiter sublimement des enfants et de moi, en restant près de nous quelques jours. Il est incroyablement gentil, attentionné, excitant. Je ne veux pas d'une vie parfaite, je suis pleinement heureuse et c'est largement suffisant. Je suis très heureuse même avec mes problèmes, dans mon enfer je garderais le sourire. 
Hier soir je l'ai lavé dans le bain, je ne t'en dis pas plus...

Du six au vingt deux août, nous partirons en vacances les enfants et moi chez Larry et Liane. Paul-Antoine gardera le chien et notre appartement. 
La vie s'étire en m'offrant un an de plus auprès de toutes les personnes que j'aime, je vis des instants enchanteurs! 
Avec les enfants, il est près de moi pour mon anniversaire, je suis près de lui pour son anniversaire. Notre plus beau cadeau est notre sourire et nous ne nous excuserons pas d'être amoureux.
Personne sur cette terre n'est épargné, nous sommes tous rattrapés un jour ou l'autre par ce que nous fuyons. Vendredi sept octobre à vingt deux heures, le portable de Paul-Antoine sonne entre deux câlins torrides, c'est Paloma. D'un air interrogatif mon amant me regarde en se demandant si je vaux la peine d'être aimée. Quelques secondes après, il ne répondra pas au téléphone.
La vie se renouvelle et répète éternellement les mêmes faits. 
Mercredi vingt six octobre à huit heures du matin, mon voyageur prendra  son envolé vers Paloma. Je lui ai préparé sa valise, son linge est propre est repassé, je lui ai même préparé quelques encas pour le trajet. Ne me demande pas mon humeur, mon ami. Je vis, je suis en vie.
Entends-tu mon grand soupir?

Le lendemain, le jeudi vingt sept octobre à quinze heures trente, un beau bébé de six mois prend ses aises pour devenir une magnifique petite fille!
Sourire, sourire, sourire, je t'aime la vie!
Jeudi dix novembre, Paul-Antoine rentre de son voyage. Il est heureux de me retrouver. La vie semble être un rêve redoutable en amour, mais je veux la vivre jusqu'au bout.
J'ai la volonté, quand la musique cessera, je resterais debout.
Le samedi dix-sept décembre, au bout de quinze mois de silence et d'absence, Bobby se souvient de sa fille Justine en venant frapper à la porte de l'appartement. Justine pleure beaucoup mais finira par lui pardonner, avec le temps.
Pour Paul-Antoine, il m'a avoué n'avoir aucun respect pour sa propre personne, il regrette tant de choix irréfléchi mais il ira toujours où le vent le mènera, c'est plus fort que lui me dira-t-il...

Samedi 24 et samedi 31 décembre 2005.

Noel en amoureux, ensembles de nouveau, dans nos cœurs le sapin touche le ciel.
Paul-Antoine caresse mon ventre de maman plusieurs fois.  Des boules d'amour illuminent nos vies. Pour ces deux fêtes, nos yeux émerveillés d'enfants étincelleront dans le cœur de Juliette et au fond de ses petites prunelles.

Vendredi 3 février 2006.

Paul-Antoine vient de partir pour la journée, dire au revoir à ses parents qui s'offrent un voyage de quinze jours pour les États-Unis.
Il m'a demandé avant de partir de rentrer à la clinique, bébé s'approche...
Je l'ai serré très fort dans mes bras je l'ai rassuré, je l'attendrai.
Les heures défilent à vive allure, les contractions aussi. Je rentre en clinique à dix-huit heures trente, sans lui.
Karen prendra soin des enfants.
Paul-Antoine arrive rapidement, il pose une main sur mon ventre et une autre sur mon visage, il m'embrasse tendrement:
"- Paloma arrive demain en France, à dix-sept heures, je vais rentrer chez moi mais ne t'inquiète pas Jeanne, pense à toi et au bébé prenez bien soin de vous, je reviendrais bien vite. Je t'aime."
Je t'avais préparé une lettre mon ange, jamais tu ne la recevras.

Mon tendre amour,

Réalise ton rêve, va la retrouver, va la prendre dans tes bras, va la rendre heureuse.
Tu es amoureux et je n'ai pas le droit de bouleverser ta vie. Finalement, je t'ai perdu. 
Voilà un cadeau de moi que tu apprécieras, je t'offre la liberté. 
Tout se passera sans accrocs, naturellement. Je le veux. Tu es censé te douter, combien je brûlerais d'envie de continuer de t'aimer. Notre route a été longue et sinueuse, parsemée d'obstacles, mais j'ai vécu à tes côtés un bonheur absolu. Tu es ma passion, mon rêve même si notre conte de fées n'a pas trouvé de fin heureuse. Je t'aime tel que tu es, je t'aime de toutes mes forces. Même si tu n'as qu'une seule envie:
t'enfuir au bout du monde pour tenter d'échapper à tes craintes. 
Tu emportes avec toi mon cœur, personne ne le remplacera. Tu as soigné mes blessures, tu m'as montré l'amour. Grâce à toi, j'ai sublimé cet amour et j'ai trouvé la force de te laisser partir.
J'ai failli te perdre plusieurs fois et Dieu, nous a réuni une dernière fois, ton dernier départ l'ultime liberté. 
Je dois de nouveau me laisser prendre à ton envol. Mon amour pour toi sera plus fort que la mort quand la vie viendra t'arracher à nous.
Cet amour n'a besoin ni de mot, ni de promesse. Il est là, tout simplement.
J'ai appris à te laisser partir, j'ai appris à t'apprécier pour ce que tu es. 
Envole-toi mon amour... Envole-toi.

"Le seul véritable voyage, ce ne serait pas d'aller vers de nouveaux paysages, mais d'avoir d'autres yeux." (M. Proust)

La vie restera toujours généreuse par le simple biais de me retrouver près de toi, dans les yeux de notre amour, notre fille.

Prends bien soin de toi, de ta femme et de vos enfants. 

Jeanne.

 

Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

28 février 2014

L'Ange de l'Amour.

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Lors de mon entretien du dix décembre deux mille quatre, avec ton papa, mon petit ange, il m'a demandé dans toutes les langues de la tendresse, de ne pas te garder. Si vraiment je l'aimais, que je te fasse partir au ciel bien vite...

Il m'a dit qu'il tenait encore beaucoup à moi, mais qu'il devait partir retrouver Paloma, c'était plus fort que lui. Il m'a dit aussi, il ne voulait pas se marier avec elle mais, si c'était le seul moyen de la faire venir en France, il le ferait sans hésiter. La précision de ton papa dans certaines circonstances me fait parfois sourire, comme s'il me trouvait naïve.
Si leur relation ne fonctionne pas, il reviendrait avec moi. Il a dit avoir avec moi, tout ce qu'un homme pouvait désirer, il était l'homme le plus heureux dans notre maison mais, si je garde le bébé, il ne reviendrait pas vers moi. Beaucoup plus tard, si nous nous retrouvons ensemble, nous ferons un bébé tous les deux. Avoir un bébé c'est former un couple, je dois avoir un papa pour ce petit bébé qui va naître. Il m'a précisé aussi, en ayant beaucoup d'amour pour moi, il ne désire pas que j'assume une quatrième naissance toute seule. Il m'a supplié plusieurs fois, mon bébé. J'ai pleuré énormément, j'ai versé beaucoup de larmes...

Je l'aime ton papa, si tu savais comme je l'aime, mon petit cœur. Je l'aime comme au premier jour. Il m'a fait tant de mal depuis notre rencontre mais je l'aime toujours. J'ai tout accepté de lui, peut-être trop. Je lui ai souvent donné de l'argent pour ses besoins personnels, alors qu'il envoyait tout son argent à Paloma, quand il me prétextait ne pas être payé par son employeur. J'ai toujours désiré qu'il soit avec moi par envie, non par obligation.
Tu n'es pas là pour pouvoir garder ton papa, mon ange. Tu es là, car tu es un petit bout de cet amour qui nous assemble. J'aime quand il pose ses yeux sur moi, ton papa. Il est si beau, si merveilleux, si tendre et souriant.
Ressens-tu ma peine, mon petit bébé?

Lors d'une petite promenade matinale avec Karen, en allant faire quelques courses, elle m'a obligé de rentrer dans une cabine téléphonique pour appeler le gynécologue, pour une interruption de grossesse. Mon médecin ne pratique plus cet acte, cela concerne trop de risques, m'a dit sa secrétaire. Ce n'est pas un hasard. Intérieurement j'étais contente de voir leur acharnement tombé à l'eau.

Hier soir mon petit bébé, j'ai regardé une émission télévisée sur l'avortement. Ils disaient qu'il n'y avait aucune femme qui ne culpabilisait pas, en ayant pratiqué ce geste. Avant le dernier acte, entendre le cœur du bébé battre et regarder ce petit corps à l'échographie, était un souvenir très difficile à chasser de sa mémoire.
Je ne pourrais pas supporter cela, même par amour pour ton papa. J'aimerais lui dire si tu savais, j'aimerais...

Je sais que ton papa a réservé sa place pour retourner voir sa chérie, Paloma, le vingt neuf décembre deux mille quatre. J'aimerais lui dire, ne pars plus reste ici, aimons-nous Paul-Antoine! 
Mais je ne peux pas, je n'en ai aucun droit. Je veux qu'il m'aime pour moi, qu'il reste par choix personnel, par envie, par amour tout simplement.
Je ne veux pas te perdre mon enfant. Je suis un peu déçue par ton papa, il n'a pas pris le temps d'écouter mes mots.  Il y a trois ou quatre mois, je lui ai dit vouloir un enfant de lui. En ayant pas réussi ma vie de femme, être maman une dernière fois est mon dernier souhait déposé à ses pieds. 
Il m'a répondu que c'était gentil, qu'il ne pensait pas être papa maintenant, mais il n'a jamais eu de tel propos, comme ce jour. 
Pour moi, je pense que je te voulais sans te vouloir, je n'ai rien décidé je prenais la pilule et la vie en a décidé autrement. Tu es là à présent, mon bébé, mon petit diamant éternel, je ne veux pas te perdre. Je ne peux pas. Dans cette vie, il n'y a pas de hasard. Dieu a choisi maintenant. J'ai construit quelque chose de merveilleux avec ton papa, de l'amour, de la patience, de l'attention, du respect. 
Tu es aujourd'hui le fruit de cette réussite, comment ne pas t'attendre mon bébé, comment ne pas t'aimer. J'ai peur d'être une maman à nouveau, mais je n'ai pas peur de t'aimer, même au prix de ne plus pouvoir serrer ton tendre papa dans mes bras. J'aurais donné ma vie pour lui, mais je ne peux prendre la tienne pour le rendre plus heureux, plus libre de voler où il le désire. Je dois laisser le temps à l'amour, lui seul décide de tout.

20.12.2004 à 6h03

Mon enfant, mon amour.

Papa vient de partir au travail après un week-end très mouvementé. Avec lui, ton frère et tes deux sœurs nous nous sommes rendus une après-midi chez Karen pour lui accrocher un lustre. Je me doutais que nous parlerons de toi mon petit cœur, déjà le matin au téléphone, Karen me dit de presser l'avortement.

"- Si tu gardes cette grossesse Jeanne tu es vraiment une inconsciente! Tu as failli y rester quand tu as accouché de Justine, tu veux faire trois orphelins!"
C'est affreux d'entendre ces mots de la bouche de sa mère, elle ne désire pas comprendre ce que je ressens au plus profond de mon être.
 Après l'accouchement de Justine, le placenta est resté attaché à l'intérieur, j'ai perdu connaissance et Dieu merci, je suis là pour toi mon bébé et pour mes enfants, ta vraie famille. J'ai peur, je te promets, j'ai très peur mais personne ne fait pour arranger la situation. Je supporte continuellement la pression de ta grand-mère et de ton papa. Pourquoi je supporte? Par amour, mon bébé oui, par amour. Un jour ils changeront, un jour ils comprendront. J'y laisse ma santé, je dois cesser de les écouter. Mais comment peuvent-ils parler ainsi, comment ont-ils géré leur vie eux, réellement!? Comment peuvent ils diriger ma vie ainsi sans culpabiliser? Seigneur, aide- moi à les comprendre, donne-moi la force s'il te plaît...

Charlie et sa sœur sont venus à la maison pour deux jours, c'est un grand bonheur de les recevoir pour les enfants et moi. Ton grand frère à parler de toi à son meilleur ami et ce dernier  lui a dit que nous devons te garder mon ange, qu'il avait hâte avec sa sœur te faire ta connaissance. Ses mots m'ont beaucoup touché. 

Je viens d'envoyer un message par écrit sur le téléphone ton papa et celui de ta mamie Karen.

"Si je vous aurais annoncé un cancer cela vous aurez rendu moins cruel avec moi? J'irais jusqu'au bout de ma grossesse, comme vous avez été jusqu'au bout de vos envies sans jamais penser faire mal autour de vous. Alors il est mieux que vous changez d'attitude avec moi. Mon acte est un acte d'amour."

Comme tu dois t'en douter mon petit cœur, je me suis encore prise la tête avec eux. Il faut que cela cesse, ma santé se fragilise de jour en jour. Je veux vivre ma grossesse en paix, ne plus faire mal à ton frère et tes sœurs qui supportent cette ambiance malveillante, par deux personnes qui ne pensent qu'à eux.  Un jour, ils t'aimeront. Comment ne pas aimer un petit bout adorable comme toi. Il faut laisser le temps au temps. Nous, ta tribu d'amour, nous serons toujours là pour toi. Quatorze jours de peines et de douleurs verbales, je dis stop.

22.12.2004

Je viens de raccrocher le téléphone mon petit cœur. Je termine une nouvelle dispute avec ta mamie, je vais prendre le frais sur la terrasse. Ton papa me retrouve.

"-J'ai réussi à trouver la moitié de l'argent pour partir. Il me faut demander à mon fils qu'il m'avance l'autre moitié. Mon copain m'en prête beaucoup, bien que je lui doive déjà un paquet d'argent mais, il faut à tout prix que je retrouve Paloma. Il me garde ma réservation jusqu'au jeudi, j'ai mon chèque mercredi, tout se passera bien. Tu ne m'en veux pas Jeanne, tu ne vas pas me faire la tête?"

 "- Non je ne t'en veux pas. Je suis fatiguée, je n'ai plus la force de réfléchir à nous deux. Je respecte ton choix, comme je voudrais que l'on respecte les miens. Tu as la tête sur les épaules autant que moi, non?"

 "- Et toc, ça c'est bien envoyé Jeanne! Ne penses pas que je ne veux pas m'engager avec toi, c'est faux. Imagine, je vais partir et je fais un enfant à Paloma, qu'est-ce que cela fera?"

 "- Mais c'est ton choix! Tu as peur de ce que pensera notre enfant, à ton sujet? Il est peut-être mieux de lui dire plus tard, que tu avais peur de t'engager, que de lui dire quel genre de personnage tu étais, tu ne penses pas? Veux-tu qu'il sache que tu m'as rencontré disant que tu étais seul, au lieu de me dire que tu avais quitté Nadine, parce qu'elle savait qui tu étais. Tu as cassé avec moi, parce que tes parents ne désiraient pas que tu sois en union avec une femme qui a déjà trois enfants. Tu es revenu vers moi, parce que tu étais seul et tu as rompu notre relation parce que tu es parti sur Paris pour travailler. Dans cette ville, tu as rencontré une femme, jusqu'à la présenter à tes parents mais qu'elle ne convenait pas à ta famille. Puis, tu es revenu vers moi un cours instant, parce que tu avais encore des choses à régler avec Nadine qui te relançait. Tu t'es retrouvé seul deux mois et tu t'es souvenu de mon amour, pour ensuite partir en vacances avec tes parents. Tu as trouvé une femme dans ce pays, un coup de foudre, ne pouvant rester seul sexuellement, tout en me jurant amour et fidélité par paroles et par lettres et revenir vers moi de retour en France. J'ai accepté tout cela par amour pour toi, c'est cela que tu veux que je dise à notre enfant?"

 "- Tu savais, et tu ne m'as jamais rien dit... En attendant, quand tu m'as dit que tu ne voulais pas prendre la pilule pour avoir un enfant de moi il y a six mois de cela, tu ne peux pas dire que je ne t'ai pas grondé Jeanne!"

"- C'est faux et tu le sais très bien. Nous étions dehors, un soir, tous les deux. Après un câlin, calmement tu m'as dit, être une gentille femme, de vouloir un enfant de toi. Mais tu ne m'as jamais pris au sérieux. En pensant t'amuser avec moi, tu croyais que j'en faisais autant avec toi. Tu as toujours fermé les yeux sur moi, tu ne les ouvrais que lorsque tu avais besoin de moi. Au fait Paul-Antoine, ton ami va te prêter de l'argent pour partir?"

"- Jeanne, mon cœur a toujours été avec toi et tu le sais. Ce voyage est important, je dois le faire pardonne-moi. Oui, mon ami va m'aider."

"- Je sais ton amour pour moi. Je sais ton besoin d'argent. C'est pour cette raison que tu es ici, face à moi, malgré tout ce qui nous sépare. Lorsque j'étais dans le besoin, Paul-Antoine, ton ami à tes dires, n'avait pas d'argent à te prêter. Ni toi, ni lui, ni personne ne pouvait me prêter de l'argent, alors que j'avais beaucoup de mal à joindre les deux bouts en faisant vivre seule, une famille de cinq personnes. Pendant plusieurs mois, j'ai partagé mon argent pour subvenir à tes besoins, sans avoir de retour, jusqu'à te payer des cartes téléphoniques pour appeler Paloma. J'ai acheté tes cigarettes sans dire un mot. Je n'attendais rien de toi, l'amour me le rendait merveilleusement bien puisque tu es resté près de nous et tu m'as rendu heureuse. Alors ne me dis plus que je suis une égoïste, à vouloir garder notre enfant."

Papa était triste mon petit cœur, il a quitté la pièce, il a rassemblé ses effets personnels dans la salle de bain et dans la chambre, il a tout mis dans un sac de sport et la tête baissée il a ouvert la porte d'entrée, sans un mot, sans un regard...

"Je t'aimerais toute ma vie, mon petit ange du ciel, mon bébé d'amour, ma jolie rose, mon avant-dernier voyage..."

J'ai supplié papa de rester jusqu'à la fin, je lui ai pris le bras, il s'est débattu, accidentellement son coude est venu frapper sur mon ventre...
Kévin est entré dans le couloir, papa l'a regardé et il est vite parti s'allonger sur notre lit. Mon petit homme  m'a pris dans les bras très fort et il m'a dit, je ne veux pas que tu t'inquiètes ma petite maman, tout va bien se passer, va te reposer...

Dans la nuit, j'ai perdu quelques gouttes de sang...

À tes côtés bébé, j'ai gardé le lit pendant deux jours.

Le vingt quatre décembre, nous avons fêté Noël avec les enfants, papa et son deuxième enfant d'une première union. J'étais très fatiguée mais j'ai essayé le moins possible, de faire paraître ma déprime. Nous sommes ensemble, nous nous aimons...

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29.12.2004

Papa est parti ce matin mon ange, pour son grand voyage.
À seize heures trente, je vais pouvoir regarder ta petite frimousse pour la première fois à la télé et entendre ton cœur battre grâce à une échographie.
Papa sera dans son avion et nous, nous serons ensemble!

"- Je suis désolé Madame, ce sont des choses qui arrivent, votre enfant est mort... Vous pouvez rester dans cette pièce, le temps que vous le désirez..."

Le jeudi trente décembre deux mille quatre, Didier vient avec son épouse me chercher à la maison avec les enfants, nous passons la nuit là-bas.
Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Didier s'occupe bien des enfants. Une bougie blanche est restée allumée toute la nuit, devant la fenêtre.

Le trente et un décembre deux mille quatre, je rentre à l'hôpital à sept heures du matin pour en ressortir à seize heures trente. Une anesthésie générale sera obligatoire me dit-on, le bébé est collé il faut l'enlever à la petite cuillère*...
(*L'utérus est évacué soigneusement à l'aide d'une curette, un instrument en forme de cuillère.)
Un dernier regard avant la fin. Ses petits bras, ses jambes, sa tête, mon bébé est là, devant moi, sans vie, sur ce petit écran. Je ne peux la prendre dans mes bras, c'est affreux. Une dernière caresse sur l'écran...

 

Tu étais une fille mon ange, je savais. J'ai rêvé de toi un jour, tu étais aussi belle qu'un ange de lumière. Tu m'as dit que tu seras toujours là pour moi. Je t'appellerais, et tu prendras ma petite main fragile dans la tienne...

Pour toi papa de notre petit ange, pour vous qui l'avez aimé à votre façon, pour que personne n'oublie mon histoire et mon bébé, gardé jusqu'à la fin par amour.
En tant que maman, je sais, je l'ai ressenti du plus profond de mon cœur. Angélique sera pour toujours, une adorable petite fille, auprès du Seigneur.

Née d'une belle histoire d'Amour d'automne deux mille deux;
Angélique est devenue une petite rose blanche, d'octobre deux mille quatre.
Quelques semaines après, son petit cœur s'est arrêté...
Sans un cri, sans une douleur, Angélique Jeanne V.
est devenue un petit ange blanc le vingt deux décembre deux mille quatre, sans même voir le jour.
Ces quelques semaines vers le néant, feront en elle sa part de mystère, dans tous nos cœurs.

Forever mon Amour.

Depuis le trente et un décembre deux mille quatre, Angélique sur son petit nuage blanc, nous protègent tous!

Nous qui l'avons aimé, sans même la connaître.
Nous qui l'avons attendu, sans aucun jugement.
Nous qui lui avons laissé le Droit de vivre.

À mes enfants avec mon amour pur, à ma famille et tous nos amis.

-Merci-

.../...

Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

28 février 2014

Forever...

Kool Shen - Un ange dans le ciel (Paroles)

27 février 2014

L'amour, ma seule nourriture.

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06.12.2004.

J'ai cessé d'écrire pendant quelques mois, mes mots ont séché à l'air libre. Un nouveau sentiment vient me coller à la peau, la plume me pénètre de nouveau. Une rose est entrée dans ma vie. 

Ce matin un peu en retard,  j'ai emmené Justine à l'école qui était encore en larmes. Son papa lui manque terriblement. Je suis impuissante à ses maux, cela me rend triste.

Avec regret dans un sens, le temps passe à vive allure. Mon voyageur dessine toujours l'amour avec ses crayons de couleurs et moi j'essaye de mettre de l'ordre dans mes pensées sans pouvoir les éclaircir. Je pose mes deux mains sur la vie pour m'accrocher à demain, mais hier est toujours là, à côté de moi. Je ne rêve pas, c'est bien ma vie que je vis et non celle d'une autre. 
Tu es face à moi Paul-Antoine, Je t'observe en silence. Tu m'as rendu ma vie et je me demande comment je vais faire plus tard, pour ne plus t'aimer, quand tu seras près d'elle.

"- Que se passe-t-il Jeanne, tu ne veux plus me parler?"

En rinçant nos tasses à l'évier de notre premier café matinal, tu me tournes le dos. Je me mordille la lèvre inférieure et soudain, dans la tête voyage l'idée que le temps ne passe jamais, il est le même que le temps d'hier. Ni le temps, ni notre histoire ne change. Il n'y a que nous deux ou, nous trois qui avons changé. Nous nous sommes transformés et l'amour lui seul, est toujours présents.

"- Je suis allée faire la prise de sang vendredi, c'est positif..."

Un silence mortel plane dans la pièce, je voudrais que tu cesses ton rôle de comédien et que tu prennes enfin tes responsabilités, que tu me parles à cœur ouvert. Tu es assis maintenant  face à moi, tes bras sur la table, ton visage entre tes mains. La vie m'offre quelques secondes pour regarder son tableau et comprendre que tout va se terminer, un jour.

"Je voulais un enfant avec Nadine, celle qui était avant toi, mais elle n'a pas voulu. Je veux un enfant avec ma prochaine femme sans savoir si je vais le supporter, mais je ne veux pas d'enfant avec toi Jeanne, pas maintenant ce n'est pas possible. Si c'est vrai, il faut que tu avortes. C'est parce que je vais voir bientôt Paloma que tu me dis ça, que veux-tu que je fasse, tu veux que je prépare mon sac et que je retourne chez moi?"

"- Non je ne te mettrai plus dehors, ça ne sert à rien. Si je t'ai mis à la porte c'est parce que tu m'as fait très mal, mais je préfère continuer de t'aimer à tes côtés, pendant les nombreuses minutes qu'ils nous restent, avant que tu t'envoles. Je ne comprends pas pourquoi je t'aime autant, un jour peut être, je saurai. Viens, prends ma main on va déjeuner."

C'est ainsi ma petite rose, que ton papa a prit connaissance de ta présence. Il n'avait plus faim, moi non plus d'ailleurs. Ses bras autour de ma taille plusieurs minutes, il m'a fait un énorme câlin avant de rentrer dans la salle de bain, prendre sa douche et partir déjeuner chez ses parents.
De retour dans le début de soirée, papa est revenu à la maison dans un état d'ivresse excessif. Avec difficulté, il a articulé des mots qui ont fait rire les enfants et il est allé se coucher.

Je ne souffre plus de solitude, j'ai toi mon fidèle journal intime toujours dans ma vie à retenir tous mes mots depuis tant d'années, invisible pour mes yeux et si présent dans ma vie. Mes enfants chéris sont là aussi prés de moi pour alléger mes pas sur cette planète instable, et puis toi petite rose qui fleurira bientôt. Si la vie te fait devenir une fille, je te nommerai Angélique, ma belle Marquise des anges. Papa a toujours désiré une fille et je suis sûre d'une chose sur cette terre, moi seule lui donnera cette fille tant attendue. Puis, si la vie décide de me contredire ce n'est pas grave, petit mec petit costaud attendu autant que ta petite sœur, je te nommerai Joffrey. 

Dis-moi Paul-Antoine, penses-tu que nous avons fait l'erreur de nous aimer très haut, très forts dès le début?
Je vais cesser à partir de ce jour de me poser des questions, j'ai le bonheur de donner la vie pour la quatrième fois, je vais vivre à présent, à ma manière.
Mon bébé, je vais faire un petit journal intime rien que pour toi, quelque chose me pousse à le faire. Je n'en connais pas la cause pour le moment, mais tout le long de mes journées, avec toi et les enfants, nous irons à la recherche de la vie en rose.

07.12.2004

Ma douceur.

Dans quelques mois la situation sera différente je l'espère, je le souhaite de tout mon cœur. Cette nuit, papa s'est approché de nous deux et il nous a fait un gros câlin d'amour, avant de se rendormir pour partir le lendemain au travail, très tôt.

Sarah ta grande sœur, m'a dit être très fière de moi de te désirer autant, elle pense à toi tous les jours. J'aimerais que tu sois déjà là, pour te déposer plein de petits bisous papillon sur ton petit  ventre rond et sentir ta bonne odeur de bébé. Justine vient te faire des câlins plusieurs fois par jour, elle te parle, te raconte des histoires de princesses et elle désire déjà t'acheter ton cadeau de Noël. Pour Kévin, ton grand frère ma douceur, il est aussi très fier de sa maman et de mon courage, de toujours me battre pour un meilleur équilibre. Il m'a précisé que tu avais le même droit de vivre que lui, que ta présence dans nos vies était importante.

Je suis une femme, une maman comblée ma douceur, créée sur cette terre pour vivre de belles histoires d'amour, comme peu de gens connaissent sur cette terre. Je suis ici pour donner la vie, pour exister. Une femme comblée dans les épreuves difficiles de la vie. Une maman irremplaçable, pour les enfants qui m'aimeront, voilà mon chemin, tout en restant libre de tout.

Mercredi après-midi j'ai parlé de toi à Mamie Karen. Elle se fait beaucoup de soucis pour l'avenir. Elle ne me comprend pas, tout comme elle ne comprend pas ton papa. Je doute qu'elle me comprenne un jour, mais je la respecte dans son rôle de mère. Je prie pour que son inquiétude disparaisse et que vous fassiez connaissance dans la joie, toutes les deux.

09.12.2004

Je viens d'envoyer un message sur le téléphone portable de ton papa, mon petit cœur.
"Quand tu m'as parlé d'avorter, je pense aussi que tu te souviens de ton information sur les risques que cela peut comporter. Le bébé a huit semaines,  je suis fière de porter ton enfant. Je ne veux pas perdre deux amours, je garde le bébé. Je t'embrasse, à ce soir."

Papa m'a répondu très vite.
"Ne voulant pas de ce bébé tu me fais du mal en voulant le garder. Cela ne te fait absolument rien, où est ton amour sois disant pour moi?"

Comme les mots peuvent être méchants parfois, il n'a pas le droit de douter ainsi de moi...
"Et en enlevant une vie, cela ne te fera pas de mal? Pourquoi doutes-tu de mon amour, penses-tu que cette situation soit une chose facile pour moi? Garder notre bébé est mon choix, comme c'est ton choix de partir ailleurs faire ta vie sans moi, avec elle. Je ne le fais pas pour te garder, ou pour te rendre plus soucieux, je le fais par amour. Ce n'est pas un jeu pour moi, je suis consciente de tous les risques et les joies que cela m'apportera. J'ai toujours été très honnête avec toi, quoi que tu en penses et de cela tu ne peux me faire aucun reproche. Je ne veux pas un père, je sais assumer tous mes choix au prix de l'amour véritable." 

Je n'ai eu aucune suite à ce long message et comme à son habitude, papa est rentré à la maison près de nous le plus naturellement possible, sans aborder aucun sujet délicat, comme de ta naissance à son départ en fin d'année pour passer les fêtes avec Paloma, par exemple.
Ce matin très tôt, avant de m'embrasser puis partir faire des papiers avec son ami, Paul-Antoine me demande s'il avait bien élu domicile chez nous depuis le dix juin deux mille quatre. je lui ai fait un oui de la tête, il m'a déposé un baiser sur le front et il est parti toute la journée.

16.12.2004

Ma petite rose, voilà six jours que je ne suis pas venue à toi, pardon mon bébé d'amour. 
Le dix décembre, j'ai eu une longue conversation avec ton papa, moment crucial et douloureux. Si je t'expose mes moments et mes sentiments de peur comme de joie, de peines ou de chagrin c'est pour que tu comprennes bien combien la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Mais il faut te battre mon bébé, tu as ma force en toi, tu réussiras et cette vie qui s'offre à toi, sera belle.  Chaque jour que Dieu fait est un combat, pour prouver que l'amour existe dans toute l'existence de notre chemin de vie à tous.
Ne sois pas en peine mon amour si papa te fait du mal, il a peur. N'oublies jamais qu'il est un être merveilleux et aimant tout au fond de lui.
J'ai demandé à ta grande sœur, ce que dirons-nous quand bébé me parlera de son papa si jamais ils ne se rencontrent pas. Les mots de Sarah étaient simples, mon petit ange. 

"Bébé sera un enfant de l'amour. L'amour que tu partages en ce moment avec son papa et l'amour que nous lui apporterons tout au long de sa vie."

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Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

27 février 2014

Le désir est un instant magique.

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Comment trouver les mots sans te parler de mon cœur, pour ne pas te voir fuir vers l'instant que je redoute. Je n'ai qu'une seule envie, celle de te garder le plus longtemps possible. La nuit dernière, je t'ai regardé dormir pendant plus de deux heures. J'ai couvert ton corps nu pour que tu ne prennes pas froid. Ton visage, tes yeux clos, ta respiration étaient à quelques centimètres de mon âme. Il est doux d'avoir l'impression de posséder l'amour quelques minutes.

Cette nuit à une heure trente-huit minutes, un ange m'a parlé:

"offre-moi les notes de ton jardin secret et je t'offrirai chaque nuit une douce ballade vers les plus beaux paysages des cieux."
"Près de toi, je vole. Tu me transportes sans nuages et sans vent, auprès des rayons du soleil brûlant et chaud. Mon rêve s'illumine de désir pour te plaire. J'aime sentir tes formes se durcirent sous ma peau. Mon univers affectif devient comme un ciel étoilé aussi bleu, aussi pur et éclatant de richesse comme une étoile filante. je deviens une femme épanouie par l'unique plaisir que tu déploies se moquant de tout être terrestre. Prêt à m'enlever comme un célèbre ancêtre, je me blottis contre toi, je frissonne quand tu viens caresser ma peau nue. Tes mains délicieusement rudes, glissent au fond de la fontaine, et remontent avec délice vers les pointes sensibles. Je te sens vibrer par une puissance inconnue. Ta sensualité, Ta sensibilité se déchaînent me laissant l'ultime certitude, avec désir et envie, décoder un seul message. Au creux de mon oreille du passé au futur, jour et nuit me laissant une douce présence, pour toujours m'aimer, le plus silencieusement possible."
"Merci de m'aimer Jeanne, mon trésor, ma lumière. Viens, chevauche-moi et dirigeons-nous tous les deux vers les plus beaux pays du monde!"

Lequel de nous deux est vraiment idiot, Paul-Antoine? Aujourd'hui je suis sans nouvelles de toi mais je sais, ce n'est que ta façon bien à toi de me faire croire que tu ne penses pas à moi... 
À tes côtés, j'ai atteint l'ultime sommet. Sur mon téléphone j'ai enregistré ton nom dans mon répertoire: "Ange du ciel".
En ne changeant absolument rien de toi, demain je t'aimerai encore plus fort qu'aujourd'hui même si mes réactions te seront difficiles à vivre. Tes choix ont mis mon cœur à rude épreuve, mais je tracerai toujours un chemin pour aller plus haut. 
Ne pas savoir qui je suis, quel sera mon rôle dans notre histoire, reste la pire chose qui puisse m'arriver. 
Il faut une défaite pour savourer une victoire, paraît-il. Un jour je sais, je me réveillerais et je réaliserais pour en finir, que le verbe aimer résiste à tous les temps. Dans dix ans j'aimerais un homme, sans être déchirée. 

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Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

 

27 février 2014

Un amour sur mesure.

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Avril 2004.

J'ai l'impression d'avoir le cœur qui se brise peu à peu. L'amour ne suffit pas parfois. Le temps a toujours eu une façon bien à lui de changer les choses en sa faveur.
Je dois me limiter sur le café et la cigarette. J'ai peur, si tu décides de changer de numéro de téléphone. Je dois aussi me limiter sur mes messages.
 Il y a beaucoup de trains en ce moment. J'habite non loin d'une gare, c'est normal. Je crains ton départ. Je t'aime toujours c'est le principal, seize mois à t'aimer sans jamais te haïr.
Je suis dans mon lit, dans ma prison de femme. Sur les murs de ma chambre de beaux paysages que je ne rencontrerais jamais, deux lettres au temps où tu m'aimais sincèrement, trois photos d'hommes bien musclés à demi nus, des desseins de mes enfants et une carte de Paris.
Je tourne le dos face au mur et mes yeux se posent sur la table de nuit là où tu es assis, dans un cadre noir. Je me demande pourquoi je t'ai placé dans un cadre noir. Dis-moi, quand l'amour vient à passer la porte d'entrée, où va-t-il?
Je n'arrive pas à expliquer le lien qui m'accroche à toi. Mon amour pour toi est sans barrière, comme si notre histoire ne doit pas se terminer de cette manière. Nous deux, c'est une histoire sans fin qui se termine définitivement, dans l'air, dans le ciel, au-dessus de nous mais pas ici, pas sur cette terre, à mes pieds, pas maintenant. 
Le vingt et un mai, je vais reprendre des séances d'hypnoses, Monsieur Triaire dit que c'est important. Beaucoup de souvenirs violents m'échappent en violant mon intimité. Je veux les revivre, les comprendre. 
J'aurais tant voulu trouver en toi un ami. Dans mon cœur il pleut, Paul-Antoine. Quand tu es rentré de ton île, tu m'as parlé un peu plus longuement de cette femme deux jours après et tu m'as dit, cela aurait pu m'arriver aussi. Je ne crois pas du moins, j'en suis certaine. Je dois me jeter à l'eau pour un meilleur, toujours pour un meilleur... 

La seule alternative que j'ai eue pour te garder, a été d'accepter ton nouveau contrat. 
"Si tu veux poursuivre entre nous, on se rencontre seulement pour le sexe Jeanne et quand ses papiers seront faits et elle arrivera en France, notre histoire se terminera."
J'ai accepté, par amour. 
Devenir une belle de nuit était le seul moyen de m'aider à continuer d'avancer et me permettre de voir un peu plus clair de jour en jour. Je l'espérais.
Ainsi, à une vitesse plus ou moins limitée, nous nous sommes rencontrés régulièrement hors de la maison. C'est toi qui garde le choix de la date et de l'heure, de nos retrouvailles sexuelles. 
Le jour de la Saint Fidèle, nous étions ensemble. Un paysage magnifique, des millions d'étoiles, le sable et toi dans mes bras. J'ai pleuré. Tu as pris le temps de m'écouter, de comprendre pourquoi j'acceptais et j'ai respecté ton choix en te promettant de ne pas me montrer ennuyante dans ta vie. Ce soir-là tu as dit, ne pas pouvoir vivre avec moi parce que tu aimais trop ta liberté. Mais, que vas-tu faire avec elle? Et puis non, ce n'est même pas une question, c'est ta vie. Mon rêve était de me marier avec toi et un jour, te donner un enfant...

C'est à croire que la vie doit me réserver un autre chemin. Tout à l'heure Kévin m'a dit; "Maman, si tu avais une belle maison et moins de soucis mais pas d'homme encore pour toi, tu serais plus heureuse?"
Je l'ai pris très fort dans mes bras, je lui ai dit être très heureuse mais que je culpabilisais un peu de ne pas pouvoir faire face à toutes leurs envies d'enfants. Mon petit bout de chou m'a tapoté sur l'épaule et m'a dit: "man, notre plus beau cadeau c'est toi on n'a pas besoin de super papa ou de super cadeau, on veut juste continuer d'avoir ton super amour pour très longtemps! Je t'aime man."
"Oh oui moi aussi je t'aime mon petit mec à moi, je vous aime mes merveilleux bébés!"

Je te souhaite d'être heureux comme je le suis Paul-Antoine, même si le temps de notre amour est loin d'être écoulé. La vie est belle puisqu'elle m'a donné la chance de pouvoir aimer sans condition.
Un jour peut être, tu comprendras. Mon cœur a ses raisons que ta raison ne connaît pas. Nous sommes tous les deux en quête de ce bel oiseau bleu, je pense que tu n'as pas encore atteint le bonheur de l'avoir trouvé. Ce magnifique oiseau si rare, n'a aucun prix.
C'est dommage de ne pas avoir pris le temps de me connaître réellement, mais peu importe, garde toujours en mémoire le seul espoir: la vie est belle est généreuse.

Plusieurs jours se sont passés, nous nous sommes toujours retrouvés comme deux amants happant entre nos lèvres le désir de ne faire qu'un, jusqu'à remettre ton fantôme dans mes murs. 
Ton corps allongé près de moi, ressemble à un coucher de soleil. 
J'ai peur d'oublier, oublier d'écrire combien tu as réussi à combler ma vie, moi le petit arbuste qui a grandi sans racines.
J'ai peur d'avoir mal de la chute libre et pour me sauver, j'aime lire ces quelques lignes que j'ai écrites, sur un petit bout de papier un soir de câlin bleu bonheur après ton départ.

"En affrontant la solitude auprès de toi mon ange, j'ai trouvé mon équilibre et ma liberté. Je peux vivre enfin en paix avec moi-même. Le temps ne réussira pas à abîmer cet amour bénit est exceptionnellement précieux que la vie m'ait donné en cadeau. T'aimer, d'un amour sur mesure mais toujours intacte."

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Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

27 février 2014

Un jour, une femme.

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"Les silences de Dieu ne sont jamais des absences de Dieu."

20.02.2004

Ma vie bascule. L'amour qui semblait évident sur plusieurs lignes auparavant déposées, me montre soudainement une fragilité. 
L'amour n'est pas aveugle. Je savais, les doutes ne sont pas arrivés dans mes rêves par hasard. Je l'ai ressenti, comme une empreinte indélébile sur mon corps. J'ai fui à grande enjambée mon karma mais son souffle me colle à la peau depuis la naissance. 
La souffrance est décidément inéluctable. 
Il ne faut jamais se dire, il ne peut m'arriver plus pire de ce qui m'est arrivée. 
Dans la liberté d'aimer, je dois tolérer la souffrance avec courage, je n'ai pas d'autre choix que de celui d'endurer. 
Hier soir, tu es revenu dans ma vie Paul-Antoine et tu m'as fait l'amour magnifiquement. Comme si nous nous étions pas quittés. Ou alors, l'absence de toi était d'une seule petite journée. Ton amour, ton cœur, tes sentiments coulaient tous au bout de tes doigts pour se transformer en caresses. 
Dans nos âmes et dans nos chairs s'est positionné, le feu d'un désir brûlant qui restera gravé en moi pour longtemps...
Tu es là, dans mes meubles, sous mon toit, devant l'ordinateur avec Kévin. Te regarder me fait grand bien. Je suis perdue et tu as gagné. Tu m'as fait très mal hier à ton ultime retour, après l'échange de nos corps mise à nu. Tu as pris mon cœur, comme un hôtel sans faire une halte à l'accueil pour savoir si tu avais la permission de t'enfuir vers d'autres bras. Tu rentres et sort, à n'importe quelle heure dans ma vie et pourtant, je t'aime encore.
Bientôt tu seras libre. Nous resterons des amis quoi qu'il advienne, m'as-tu dit.
Tu as rompu en moi, tous mes rêves, mes espoirs, la confiance. L'espoir fait vivre et sans espoir, on survit. L'amour a tout emporté, même ce que tu avais de plus beau devant tes yeux. L'amour a emporté mon amour pour le jeter au fond d'un ravin. Crois-tu qu'il y aura un courant d'eau arrivé en bas?

Je ne t'ai jamais menti. Mes mots oraux ou écrits étaient vrai. Mais rien n'a fait, tu m'aimes et tu me rejettes pour une autre. Tu étais dans ce bar, elle a dit que tu avais des beaux yeux et tu as fondu comme neige au soleil. Dans son lit, tu as dormi, dans ce lit tu lui as fait l'amour, là-bas. Tu ne comprends pas ce qu'il t'arrive. Le coup de foudre, penses-tu?
Elle est jeune, colorée, prête à enfanter pour te plaire, tout le portrait de la femme de tes fantasmes. Je me demande soudain pourquoi Cupidon était dans le même avion que toi. L'amour est un sentiment qui nous fera toujours trembler.
Parfois, l'amour devient un être trompeur, il nous abîme le visage puis il prendra la fuite et il ira se mouvoir dans les airs, à vole d'ange, comme un boomerang au minimum de deux pâle. Parfois, il s'approchera de nous en cachette, dans un message sur un téléphone, sans le dire à personne.
Puis, sans réelle explication, il décidera de nous laisser sur le bas côté de la route, avec un sourire lamentable dans le vent, comme le tien, à te demander ce que tu vas faire de ta vie, à présent. 
Monsieur Cupidon, lui est le vent insaisissable, un tourbillon, une tempête de neige dans le Minnesota qui désire tout détruire sur son passage. Et parfois pour finir, Maître Cupidon sera un boomerang qui revient subitement, comme la chose la plus douce et amère que nous avons vécue hier soir...
Comme tu le vois, la souffrance donne des ailes à ma plume. La seule chose qui compte pour maître Cupidon, est de garder sur cette terre des cœurs qui bat très fort en émotions, en nous communiquant une chair de poule, quand nous recevons tous un jour, sa flèche au centre de notre corps et mieux nous déstabiliser. De toute façon je suis déjà déstabilisée, alors un peu plus...
Elle, tu l'aimes autant que je pense avoir besoin de toi, c'est pour cette raison que tu es ici. Combien de temps acceptera tu de voir couler mes larmes?
Je vais refermer les pages de mon journal intime, je vais enfermer ma vie dans le silence, c'est mieux ainsi, encore une fois. Je vais trouver le meilleur pour nous, pour moi. Plus que tout, rien ne m'empêchera de continuer de t'aimer. Un jour, tu viendras me voir en ami et je serais heureuse. Je devrais toujours écouter la petite voie qui est en moi. Pourquoi je n'y arrive jamais?

J'ai couru vite pendant ces derniers mois, je suis fatiguée. Pendant que tu virevoltes entre ton appartement et le mien le médecin est venu à la maison, pendant ton absence. Je lui ai dit, si les enfants n'étaient pas là, je ne serais plus ici. Il m'a répondu, C'est l'amour qui m'a donné mes enfants pour pouvoir me garder sur terre.
Que va-t-il se passer à présent, je suis perdue si seule dans cette jungle. La vie est étrange, j'étais loin de m'imaginer ce qui allait m'arriver lorsque j'ai écrit ce journal intime pour toi. Mon cœur se meurt au combat.

Ce matin, je suis allée à mon rendez-vous d'analyse psychologique. Nous n'avons pas réussi à travailler correctement, la douleur de toi était trop forte. On a parlé de tout, on a parlé de toi. Il m'a dit que j'étais très forte de ne pas avoir touché un seul verre d'alcool...

J'avais tout donné pour toi. J'ai mis de côté toutes mes peurs, je me suis donnée à toi corps et âme. Pour toi, une vraie femme est une femme fidèle et disponible.
Pour moi, une vraie femme est une femme qui sait s'assumer, parmi toutes les épreuves de la vie sans l'aide de personne, une femme fidèle en amour comme en amitié. Une femme courageuse, sans égoïsme ni jalousie excessive. Une femme qui a le respect des autres et de soi-même. Une femme qui donne en partage tout ses biens matériaux ou affectifs sans compter. Une femme qui sait souffrir en silence, qui ne juge pas, qui ne méprise pas, qui sait réfléchir. Une vraie femme est aussi une femme qui sait aimer en exprimant ses désirs avec une totale liberté. Une vraie femme est celle qui ne ment pas et ne supporte pas le mensonge, qui reste soucieuse du bien-être apporté aux siens.

Ma première et plus belle histoire d'amour, ne se terminera pas ainsi. Mon cœur m'a parlé, je suis certaine de te retrouver dans  un jour nouveau. Je reste en t'attendant, pour comprendre, pour témoigner et pour goûter bientôt au bonheur qui me sera destiné. je sais qu'il est proche.

Je suis une femme d'une autre planète.
Sur le mur de ma planète j'ai écrit:
des envies d'aimer: Envie d'un Martien.
Des espérances: Le toucher.
Des puissances: Volonté.
Des plaisirs: Espérer.
Des liens: Croire.
A.I.M.E.R.

 

Prétendre que l'on peut aimer quelqu'un pendant toute une vie, revient à affirmer qu'une chandelle continuera de briller tant que l'on sera vivant.

"Léon Tolstoï."

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Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

27 février 2014

Au bout du souffle.

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Dis-moi, pourquoi la terre est ronde?
Jeanne, la terre est ronde pour ceux qui s'aiment. La terre est aussi ronde que ta mémoire.
Mais si on arrive à marcher, toute notre vie sans jamais s'arrêter, la terre est plutôt plate, non?
Non Jeanne, la terre est ronde et en tournant en rond, chaque endroit est différent de chaque seconde de notre vie, à tout moment de notre vie. Tu vois Paul-Antoine, je ne m'ennuie pas dans un sens. À faire les demandes et les réponses moi-même, cela me permet de ne pas m'arrêter en cours de route. En fuyant mon esprit critique, je cultive l'art de me parler à moi-même et je positive un morceau de ma vie.
Ce matin, un baiser de toi m'a réveillé. Je t'aime, tu es ma lumière, ma force, mon soleil, mon voyage à l'infini, mon rêve. Je voudrais toujours caresser ta peau, tes yeux, tes paupières, ta bouche, ton corps, ton terrier. Descendre délicatement, effleurer avec mes lèvres la chaleur de ton corps. Ressentir ta respiration toute proche, et t'aimer en te rendant fou de bonheur et de plaisir, des heures, des jours, des nuits entières.
Dans deux cent soixante quatre heures, tu seras là. Je me pose une question, une fois que tous tes rêves seront réalisés, que désireras-tu de plus?
Soudain, un temps mort s'est imposé dans la pièce en retournant la question à moi-même...
Je ne veux plus rêver, je veux vivre d'amour à l'infini!

Mon rêve de la nuit dernière vient me brouiller l'esprit, je me demande pourquoi.
Tu me laisseras le temps de t'aimer?
Ton après rasage est collé à ma peau.

Ce soir à dix-sept heures, je suis allée au rendez-vous du psychiatre. Non je ne suis pas folle, connais-tu la différence entre un psychologue et un psychiatre? Pour ma part, les consultations du psychiatre sont remboursées par la sécurité sociale et franchement, avec toutes les épreuves que je viens de vivre ces dernières années, j'ai besoin de soutiens, même si je sais que tu t'opposerais à cette décision si...
On peut être en face d'une centaine d'hommes et en désirer aucun, comme on peut être en face d'un seul homme et ne vouloir que celui-là. Seulement, toi tu n'es pas là pour remonter la clé de mon cœur. J'ai des difficultés à respirer quand ta chaleur ne vient pas couvrir mon corps.
Pour en revenir à mon rendez-vous psy, j'étais hyper stressée de m'y rendre. Il n'est jamais facile de parler de soi à un inconnu et bien évidemment, mon retour a été douloureux. Je suis une personne qui a vraiment beaucoup de mal à admettre les choses de la vie. Comment réussir à admettre, à comprendre, à accepter des personnes sans loyauté, sans honnêteté? Faut-il se faire une raison pour poursuivre?
Ces personnes ne seront jamais entières alors que moi je suis tout l'inverse. Cela se résumerait à ne plus faire confiance, à être bien toute seule? 
Je me pose trop de questions et pourtant il le faut, pour me permettre de continuer à avancer.
Il est bien ce psychiatre Monsieur Triaire, je sens que je vais progresser avec lui. Il est aussi calme que moi, sa voix est douce, et j'apprécie quand il prend le temps d'écouter mes maux dans mes mots, mes silences dans mes gestes et parfois mes pleurs dans mon regard. Il y a quelque chose qui est passé entre nous, je ne peux te l'expliquer, c'est une chose invisible. Je ressens son envie de me sortir de l'impasse où je suis.
Ce soir, il m'a demandé comment j'ai fait pour avoir la force de tout supporter sans aide de personne. Je lui ai dit que je priais souvent et dans mes prières, je n'étais pas seule. Il m'a sourit.
J'aimerais pouvoir partager avec toi, ce combat sans te faire fuir, plus tard sans doute ou peut-être jamais.
Encaisser, souffrir, ne rien dire et continuer un jour de plus, vers une réussite de vivre normalement, sans peur et sans reproches. 
Au prochain rendez-vous, je devrais lui demander comment faire pour savoir si la nouvelle rencontre est comme celle du passé?
Tu es comme moi, Paul-Antoine. Dis-moi que tu n'es pas comme eux. Oui, dis-le-moi...
Si j'ai donné un fin à mon histoire amoureuse avec Justin, ce n'est pas totalement parce que j'étais perdue de la situation dramatique en l'an deux mille, avec les enfants. Mais juste parce que je pensais ne pas mériter d'être aimée. Ça fait mal à l'intérieur d'entendre cette réponse, mais je sais que Monsieur Triaire a raison. Ma petite voix intérieure me l'a toujours dit.
Enfant, Ado, fille, femme, je ne me souviens pas de moments intenses de bonheur. C'est difficile de pouvoir admettre rien que cela... Je t'aime, parce que tu es là dans mes épreuves.
Aujourd'hui même, Monsieur Triaire m'a dit, même s'il y avait beaucoup de traumatismes dans ma vie, je progressais à grands pas.
Je suis fière de moi, je vais réussir, j'y crois!

Bonne fête de Saint Valentin mon petit fantôme. Voilà à peu près dix-huit ans que je n'ai toujours pas connu le gout de cette fête, une nouvelle année s'ajoute à mon répertoire.
Je sens que tu es heureux mon ange et cela me fait peur...
Ne me quittes plus, s'il te plaît.

Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment dans la tête à Billy, le petit hamster de Justine. Il a déménagé sa cage ces dernières nuits, avec mon sommeil léger, son brouhaha nocturne n'a absolument pas contribué à un bien-être, avant ton retour.
J'allais oublier mon petit cœur, j'ai par bonheur reçu une carte de toi aujourd'hui!
Enfin, une carte était pour les enfants et une autre rien que pour moi, pour le plaisir de mes petits yeux et de mes sens. Oui mon tendre, languis-toi de retrouver à ton retour mes câlins, mes caresses, ma langue et ma chaleur. Il est agréable le temps où tu me parles d'amour, moi aussi je te fais de gros bisous de partout! Tu manques à ma vie. Dans quelques heures tu seras dans mes bras, que Dieu protège ton retour.

.../...

Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

25 février 2014

La fatalité.

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Faut-il verser tant de larmes pour avoir le droit d'aimer et d'être aimée?

Dix mois de passer, tu es entré dans ma vie et tu dois repartir pour un dernier voyage.
Paris t'a ouvert les portes, toutes les portes de l'amour mais ce n'était pas assez loin de moi semble-t-il. Rien ne m'empêche de t'aimer. Je vais poursuivre mon chemin et je sais, à un croisement de la route je te retrouverais. J'ai le sentiment d'avoir utilisé toutes les cartes pour t'exprimer combien je t'aime. Si tu penses être vraiment sincère en disant m'aimer, c'est à toi d'agir. Un jour tu m'as dit, si un problème vient à toi, tu as tendance à laisser aller tout ce qui se trouve autour et quelques jours après, tu agis, rien ne t'arrête tu règles ton problème. Dans ton exil, peut-être, tu essayeras de revenir avant mon envol aux cieux.
Mon cœur est un puits où se plongent tous les silences. Mes deux mains sont des éponges absorbant la solitude. Mon âme est une étoile et te montre le chemin. Change de canaux je ne suis pas loin.
Si tu pouvais me laisser le temps de t'apprendre le verbe aimer pour le conjuguer à tous les temps, si seulement je pouvais te manquer...

Quand les hommes vivront vraiment d'amour, il n'y aura plus de mystère, plus de tristesse, non? L'autre jour, tu m'as dit m'aimer pourtant, alors pourquoi une nouvelle épreuve va prendre place entre nous? Je ne cesse pas de me poser la même question, quand vient la nuit où toute seule je m'ennuie.
Vingt sept jours passés, d'absences à n'en plus finir et cela me paraît une éternité. Je ne trouve pas le sommeil, je dors si peu à présent. Je n'ai jamais aimé la nuit. J'ai peur de mourir et de me retrouver enfermée dans une grande malle. Il me reste l'incinération me diras-tu. Mais j'ai très peur du feu aussi. À choisir, je préférerais un lit pour l'éternité en chêne. J'ai peur de partir et de laisser mes enfants chéris seuls dans ce monde parfois trop cruel pour leurs petites épaules fragiles... 
La nuit, les méchants agissent. Je me souviens avoir été une toute petite fille. Je voulais toujours m'endormir du côté du mur et je me disais: "ainsi mon père ne viendra pas me tuer." Mais à part cette courte pensée, je n'ai jamais réussi à donner une réponse à ma terrible peur de la nuit.
j'ai toujours près de moi ta photo, sur la table de nuit. 
Hier soir, j'ai parlé de toi à une amie et elle m'a dit: "si Paul-Antoine ne désire plus te rencontrer, tu le sentirais, Jeanne." 
Je t'attendrais autant que je t'aime. Même si la vie prend plaisir à nous séparer, l'amour nous réunira. 
Dans cette fin d'année de décembre deux mille trois, j'envisage de reprendre une fois par semaine, plusieurs séances de psychanalyse, j'en ai vraiment besoin.
Je n'attends pas de miracle, je veux juste comprendre pourquoi ma vie me fait tant mal.

8 février 2004, à 10h20.
La solitude m'oblige à penser, mais pour le moment je ne veux penser qu'à toi. 
Un dernier coup sur mon téléphone portable avant de commencer la journée, sur nos messages d'hier soir:
"bonjour petit cœur, j'ai aperçu ta voiture en bas de chez toi, j'imagine que tu es revenu de Paris. Penses-tu que l'on pourrait se rencontrer ce soir?"
"Bonsoir Jeanne, tu m'as beaucoup manqué. Oui, je pense que l'on peut se voir. Je suis éreinté tu seras obligée de faire tout le travail si nous faisons l'amour..."
"Pas de problème beau voyageur, je t'aime assez pour tout accepter de toi."
"Moi aussi je t'aime ma douce, je prends la douche et je viens!"
À ton arrivée, après avoir embrassé les enfants chaudement, tu m'as serré langoureusement dans tes bras, des gestes qui ne pouvaient signifier qu'une seule chose; je t'ai manqué atrocement.
Les enfants nous ont donné quartier libre et bien vite nous nous sommes retrouvés tous les deux dans la chambre du désir. 

Entre nos mains, nous avons dérobé le paradis.
Allongée contre ton bras tiède, pleine de délices,
j'étais nue sans artifices et proche avec malice.
Sous les étoiles et sous la lune j'ai déshabillé mon âme,
je me suis ouverte gourmande au sens sous le ciel de ton visage.
Convenable source d'énergie,
j'ai savouré le temps de ton infiltration dans mes pensées les plus osées.
Un tableau précieux prend la pause de mots d'amour sur l'odeur délicate d'une rose.
Au fond du lit je me suis blottie,
ainsi protégée j'aime saisir le bonheur.
Sentiments fiévreux dans les draps du désir,
tu restes succombant avec douceur,
 la sève ardente de mon existence.

 

C'est la fatalité, m'as tu dis. Un voyage familial t'emporte loin de moi, de nouveau.
"Tu ne peux m'accompagner Jeanne, c'est un voyage entre nous, avec mes parents et mes frères. Je t'écrierais et je reviendrais bien vite vers toi et nous serons heureux, cesse de t'inquiéter je suis là, je vis en toi."
Non, je ne pouvais pas t'accompagner et puis qui s'occuperaient de mes enfants...
Je chasse les idées qui me passent par la tête, je ne veux même pas me demander comment font les familles quand le couple s'envole vers une destination amoureuse. On ne voit ceci que dans les films, non?

Un jour je partirai avec l'homme que j'aime, je sais. Rien qu'un petit voyage de quelques jours, je veux gouter à ce bonheur, au moins une fois dans ma vie. J'ai parfois l'impression de t'aimer beaucoup plus dans ton absence, que pendant ta présence.
La fatalité est pour moi, une excuse. Il n'y a rien qui arrive par hasard. Quoi qu'il en soit, je veux la paix, je veux être heureuse même si je ressemble plutôt à une personne qui se bat contre un bataillon de doutes.
Tu es resté plusieurs jours à la maison, avant de partir là-bas. Tu as ramené ton ordinateur, ta valise et quelques effets personnels, comme si tu voulais me prouver que tu tiens à moi, pour me rassurer.

Me voilà de nouveau avec la plume entre les mains, à attendre ton retour.
À minuit, il me restera deux cent quatre vingt huit heures à attendre ton retour. J'ai ton pull sur moi qui me donne moins froid. Je supporte ton absence qui se colle de nouveau à ma peau, je dois être rodée depuis le temps. Si tu pouvais entendre tous mes soupirs flottaient dans les pièces en pensant à toi, ils font sourire Sarah. Je n'ai pas réussi à dormir dans le lit, trop de toi m'envahit. La petite banquette deux places du salon épouse mes formes et même si mes pieds dépassent, à cet endroit je me sens plus en sécurité. Face à moi sur la table basse du salon, se trouve ta photo et un réveil à pile, déposé par Kévin. Avant de m'endormir, je peux voir afficher l'heure de ta destination paradisiaque, vers Cap-Haïtien.
Voilà cinq jours que tu es parti et cette après-midi doit être l'anniversaire de ta maman. Tu vas mettre ton beau costume, j'espère que tu seras satisfait, j'ai repassé minutieusement tout ton linge avec amour. Toute mon âme est près de toi, pour le jour merveilleux de ta maman, avoir tous ses enfants prés d'elle.
Difficile mon amour, de surmonter la douleur à l'intérieur, d'un manque épouvantable de toi.
La nuit dernière, j'ai fait un rêve étrange. Dieu m'a permis de passer quelques heures auprès de toi, là-bas. Dans ce même rêve, je me suis réveillée, tu n'étais plus en face de moi. Je te voyais partir dans un monde souriant, comme si quelque chose où quelqu'un t'attendait.

T'aimer est une terrible maladie, comment faire pour en guérir?

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Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

24 février 2014

La liberté d'aimer.

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La nuit dernière, je me suis endormie avec la lumière allumée pour contempler ton image à chaque clignement de mes cils. Ainsi, je m'imagine un monde meilleur en m'endormant. 

Avec des "si" on mettrait Paris en bouteille, dit-on. Mais, je veux m'apporter du plaisir!

Si tu pouvais être là, juste cinq minutes, je serais la femme la plus heureuse au monde.
Si tu pouvais prendre connaissance de ce qui bat à l'intérieur de moi, un amour si profond et si invisible coule dans mon sang, si tu pouvais ressentir, tu apparaîtrais devant moi comme par magie.

Je rêve trop, à cet instant où je te déballe toutes mes bêtises j'observe la petite fille en dedans rêvant de princesses et de conte de fées dans un monde de brutes.
Je me demande combien de temps je vais garder un calme olympien face à une attente interminable, jusqu'à l'épuisement crois-tu?
Le temps est trop long, pourquoi ne me dis-tu rien?
J'aimerais avoir la certitude, même si au fond de moi j'ai le sentiment que tu m'aimes toujours, qu'il n'y a rien de terminer entre nous. Les doutes sont-ils une partie de mon intimité?
Je ne t'ai pas envoyé de message depuis un moment. Dans mon comportement, penses-tu qu'il y a des efforts?
Les mots m'échappent, je suis triste, je me sens si seule, je me demande si cette solitude me poursuivra plus tard, si un jour tu n'es plus dans ma vie...

La vie réserve toujours des surprises, me disais-tu. Comment fais-tu pour avoir autant de confiance en toi?
Avant de partir, je me souviens de tous tes mots. Je me souviens de ton désir d'avoir un enfant un dernier pour profiter de lui à fond, disais-tu...
J'étais hésitante, je voulais construire notre amour avant de porter ton enfant. Je voulais apprendre à te discerner jusqu'aux bouts des ongles, être fou d'amour l'un pour l'autre pour créer l'enfant de l'amour. Tu as été déçu par ma réaction.
Tu espérais un oui ou un non catégorique. Je ne pouvais pas prendre une décision dans l'immédiat. Je ne veux pas reproduire mon passé. Tu n'es pas le passé mais, comprends-moi, il est là, il m'a tant marqué.

À penser tellement à toi, ton parfum règne dans la pièce comme un fidèle ancêtre présent pour me raconter une longue histoire de cape et d'épée comme je les aime. Ta présence invisible se trouve dans notre chambre mauve, je suis apaisée.
Cette après-midi, j'ai acheté le vélo pour Justine. Elle en a pleuré, tant elle était heureuse.

J'aime mon doux, pencher mes mots pour le plaisir de songer au retour de tes yeux!
Les enfants ont eu l'initiative d'appeler le médecin. Ils veillent sur moi admirablement. Sans effort, l'asthme revient, même si je sais qu'il est en grande partie d'ordre nerveux.
Il est bien mon médecin, il te plairait beaucoup je pense. On se connaît depuis un an et il sait déjà tant de choses, il a les mots pour soigner, pour comprendre la vie. Dans mes symptômes il a compris qu'il avait face à lui, une femme très amoureuse. Il m'a même dit qu'il devait en être de même pour toi. Ça m'a fait du bien.
Il m'a fait comprendre qu'il y avait beaucoup de personnes qui s'approchaient de moi pour comprendre la définition du verbe aimer. En m'offrant le bon ou le mauvais côté de chacune de ces personnes, consciemment ou inconsciemment, je remettais ces personnes dans le droit chemin.
Je l'ai souvent remarqué, après avoir compris mes échecs.
Mon médecin m'a demandé aussi, si je savais pourquoi je rencontrais toujours des hommes "compliqués". Tu connais l'histoire de blanche neige, dit-il?
Blanche neige a vécu beaucoup d'épreuves dans sa vie et dégageant tellement d'amour, que ce soit envers des nains grincheux ou des animaux sauvages, ils viennent tous à elle. Puis le prince...
Et il me rajoute: tu vois Jeanne, avec tout ce que tu as vécu moi je serais là couché à ta place, ne désirant plus avancer. Mais toi, tu es forte et si tu as vécu ça, c'est qu'au bout du chemin se trouve un bonheur pour toi que si peu de gens connaissent.
Et encore, il ne sait pas tout...

Reviens-moi, apporte-moi ce bout d'arc-en-ciel qui m'a tant fait rêver.
Tu ne me dis plus rien, je sais tu es occupé, je veux m'empêcher de penser que tu es dans d'autres bras. Tu es comme moi un homme fidèle, tu me l'as dit souviens-toi.
J'ai parfois l'impression en te parlant par le biais de mon book, m'adresser à un fantôme. Ne dit-on pas que l'amour s'entretient?
Un petit bisou de temps en temps serait le bienvenu, un message par semaine pourrais-tu? Je suis avide de ton amour, je veux donner et recevoir. Oui, c'est toujours ce que j'ai souhaité.

Tu sais, on dit que les enfants grandissent mieux quand les deux parents sont à côté d'eux et bien dans leur tête. À la maison, le seul parent c'est moi. Être papa et maman à la fois n'est pas toujours de tout repos, mais j'aime mon métier.
Depuis le deux février deux mille trois, il y a beaucoup de changements à la maison. Justine et Kévin qui ne pouvaient pas dormir sans leur maman non loin d'eux, ont pris leurs lits définitivement. Justine prenant toujours le biberon pour le dodo, a jeté son biberon à la poubelle. Et ce soir, pour la première fois, Justine est partie dormir toute seule, chez une amie proche. Ma petite puce a préparé son sac avec joie comme une grande sans oublier sa brosse à dents.
Ça fait bizarre, mais j'ai caché... Tous ces changements viennent de toi, je le sais.
Elle me demande régulièrement, pourquoi tu ne viens pas plus souvent puisque "je t'aime". Je lui explique avec des mots d'enfant, selon sa compréhension enfantine, ton besoin de réfléchir et aussi que tu travaillais beaucoup. Et elle m'a répondu: "il a raison de réfléchir, après ça ira mieux et il sera plus longtemps avec nous, s'il décide d'être un petit papa!"

Les enfants t'aiment beaucoup, tu le sais.
Quoi te dire de plus mon ange? Même si je pense me retrouver sur ton chemin toutes les nuits, je garde en mémoire un petit rêve de quelques secondes, de ce début de semaine. Je me suis vue courir vers toi, j'ai posé mes bras autour de ton cou, tu étais si souriant... 

Qu'est-ce que la liberté, mon ange?
Si je me mets à douter à répétition, je pense à une immense liberté. Un gros nuage coloré de couleur tendre au-dessus de ma tête. En suivant ma lumière, je me sens libre. La lumière est la petite lampe que tu as laissé allumer avant de t'envoler. 

Nous sommes dans la quinzaine du mois de mars, un grand soulagement prend vie en moi, merci mille fois mon Paul-Antoine  d'être de retour chez nous!

À trop aimer, cela me détruit petit à petit mais, je ne peux m'en empêcher. Aimer, aimer tout le temps en tout temps est le plus beau joyau du monde, ici-bas.

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Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

24 février 2014

L'amour rend aveugle.

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Journal intime mensuel, en mars 2003.

J'écoute notre chanson en boucle, "Elton John & Blue".
La maison est rangée mais le ménage reste à faire. Je n'ai pas envie, j'ai un ras-le-bol de tout. Mais pourquoi je t'aime ainsi? 
Quand nous parlions des dégâts de l'amour, dans ton jugement la vie était injuste. Cependant, il faut voir comment tu gères ta vie car si tu fais avec elle, ce que tu fais avec moi...
Enfin, je ne dois pas te juger nous sommes tous maître de notre destin, dis-tu souvent. 
Pour ma part, je ne suis maître de personne. Et je n'ai pas désiré avoir la vie que j'ai eue le jour de ma naissance.
Je trouve parfois tes mots étranges, mais sans doute parles-tu de ton expérience, ton vécu et tes connaissances. Hé! Dix ans de plus que moi, ça compte aussi.
Toi qui me disais, avoir trop souvent envie de faire l'amour est ton défaut, je ne sais pas ce qui te t'empêche de ne pas venir vers moi. Tu ne pourras plus le dire maintenant... 
J'ai l'impression d'être ce que la vie ne t'a pas apporté.
Chaque envie de te faire l'amour, je viens l'écrire dans ce journal. C'est sympa, non? 
Si tu étais près de moi, je suis certaine que tu me répondrais, pourquoi fais-tu ça, Jeanne?
Pour mon plaisir, pour me sentir moins seule certainement, pour me comprendre, pour connaître mon corps.
J'ai envie de toi, de ton jouet caché dans la malle, respirer ton odeur que j'ai perdue. J'ai envie de sentir tes mains et ta force qui savent si bien m'apaiser d'une immense douceur.
Je suis seule mon ange, qui peut trouver cela marrant?
Et toi, où est tu, que fais-tu à cette heure de la nuit?
Un petit ange intérieur me pousse à t'envoyer un message sur ton téléphone portable, " j'ai envie de faire l'amour avec toi royalement."
Au bout de quelques minutes ton prénom apparaît enfin sur mon écran de téléphone:
"ce soir je mange avec un associé et demain je vais chez mes parents, je vais voir ensuite des amis à Château-neuf du Pape. Lundi, le travail et mardi, Paris. Non pas que je ne veuille pas te voir mais j'ai d'autres occupations. Bisous P.A."

Je me demande comment je t'aimerais quand ce journal sera terminé. La vie donne et la vie reprend si vite mais je sais, oui je sais, tu reviendras un jour. Je garantis de t'aimer jusqu'au bout. Je ne pleurerais pas, je t'attendrais. Et puis, si je ne peux plus t'attendre je tournerais la page quand je ne t'aimerais plus. C'est si simple à écrire.
J'ai ta photo sous les yeux, celle où l'on est tous les deux. Tu es absent, loin, mais je ressens encore beaucoup d'amour dans ton regard. Je ne me trompe pas.
Je pense ne pas avoir fait entièrement le deuil de mes relations du passé, ne pas avoir pris le temps de me poser. Je vais prendre le temps de comprendre les entrailles de l'amour. 
Je me refuse de penser que tu peux agir comme les ombres de mon passé. Je veux une autre chance avec toi, mais il doit est encore trop tôt pour rêver. La seule vérité présente est mon amour pour mes enfants et toi. Je vais t'envoyer un message gentil sans rien attendre au retour. 
"Bonsoir mon ange, j'espère que tu vas bien et aussi, je souhaite qu'il te reste une petite place pour moi dans ton cœur lors de ton séjour à Paris. J'aimerais me blottir dans tes bras, voir tes yeux posés sur moi en me faisant l'amour. Entendre tes gémissements, sentir ton étreinte, vivre en toi... Douceur éternelle."
Je n'ai pas eu de retour. 
Dans la chambre ta photo est là, j'ai l'impression que tu me regardes. Je me suis même surprise à te sourire. 
Je n'ai pas encore eu de tes nouvelles mais vois-tu, non pas que je ne pense plus à toi la journée mais, j'arrive à mieux te placer dans le temps. Je te retrouve le soir en solo, c'est mieux ainsi. Je me porte mieux mon coeur. 
En te parlant de mes journées, je comblerais plus vite ces feuilles de mon journal intime. 
Je veux t'aimer le cœur en bleu, même si j'ai un doute. Peut-être vient-il de mes bleus au cœur.
J'aimerais tant inscrire des moments de bonheur, tu ne peux t'imaginer à quel point. Moi si méfiante auparavant avec les autres, comment peux-tu mériter cet amour?
Je ne l'explique pas moi-même mon ange.
je vais te parler un peu de ma maison pour changer. Avant, j'étais une personne très maniaque, chaque chose à sa place, chaque objet décoratif devait être positionné d'une façon et pas une autre.
Maintenant avec les enfants, j'y suis un peu moins. Je me suis imposée ce choix, pour cesser de me prendre la tête. Cependant, je dirais que je garde l'ordre à ma manière. Et avec les enfants, je n'ai pas trop à me plaindre, ils sont comme moi. C'est très important la propreté dans une maison puis, c'est aussi se respecter soi-même. 
Avant, j'avais plutôt tendance à être esclave de mon intérieur. Maintenant je vois la vie différemment mais je nettoie quand même toujours mes peintures deux fois par an, je passe à la machine à laver les chaussures et je prends un grand plaisir à bouger mes meubles quatre fois par an en moyenne. Je ris de te décrire mes humeurs de fée du logis!
Je te parle de cela, car tout à l'heure j'ai pensé changer de place les meubles mais je ne pourrais pas. Bouger les meubles serait enlever tes marques. La table du salon, je t'y vois encore au moment du repas, la banquette j'aime m'y asseoir à ta place. Je me surprends même à caresser les objets que tu as touchés avec tes yeux.
Comment aimer autrement dis-moi?
Je dois continuer d'écrire, je ressens une longue séparation entre nous. Je veux écrire pour ne pas souffrir, ou moins. Que Dieu m'en donne la force.
Ma petite Justine dort seule pour sa première nuit dans sa chambre. Avoir six ans pour elle, on est une grande fille!
Elle me parle toujours de toi. Si elle me demande où tu es, je lui dirais que tu es en déplacement même si , j'ai le sentiment que ton départ à Paris est voulu, pour mieux te retrouver.
Tant de temps de perdu, mon ange. J'ai peur d'une chute, pourquoi?

Dis-moi, l'amour rend aveugle?
L'amour rend aveugle mais pas ignorant...

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Extrait de : - L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

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