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Sentiments authentiques
28 mai 2015

Lettre à l'eau.

"Que m'importent les fleurs et les arbres, et le feu et la pierre,
si je suis sans amour et sans foyer !
 Il faut être deux -ou, du moins, hélas ! il faut avoir été deux-
 pour comprendre un ciel bleu, pour nommer une aurore !
 Les choses infinies comme le ciel, la forêt et la lumière
ne trouvent leur nom que dans un cœur aimant.
Et le souffle des plaines, dans sa douceur et dans sa palpitation,
est d'abord l'écho d'un soupir attendri."
Gaston Bachelard.

 

 

 

 

           

NUIT

À force d'accepter tous les coups, on arrive à vivre avec ses tempêtes. Dans cette vie, osée dire, il ne peut pas arriver pire que ce que j'ai vécu est de même à se dire, demain j'irais me faire pendre haut et court.

Dans mes heures de détresse aux côtés de mon ex-mari, je me rappelle avoir supplié Dieu de me faire visiter le cœur par des personnes habitées par l'amour. Aujourd'hui en rédigeant ces lignes, ma prière a été entendue.

Être riche ou pauvre, tant que nous serons tous en vie, nous porterons notre croix. Il ne peut en être autrement. Ève l'a désiré ainsi. Cependant, à la croisée des chemins, rencontrer un peu d'amour décuple nos forces pour poursuivre. En regardant le monde autour de moi, je ne connais pas un seul être sur terre qui n'a jamais souffert. Soudainement, je me demande si ma théorie a un sens.

Imaginons un homme royalement aisé qui, par un accident domestique, sa maison prend feu et malheureusement, vient à perdre plusieurs de ses membres. De ce drame, dans la bouche de la société, on entendra par exemple, c'est un grand malheur et aussi, comme quoi l'argent ne fait pas le bonheur...

Malgré tout, avec un capital récolté d'une excellente assurance sur la vie, il pourra tout de même se soigner parfaitement et continuer sa vie de gentilhomme. Cet homme choqué et abattu pourra se payer les meilleures visites chez plusieurs médecins parce que sa situation financière le lui permet et, continuer à vivre dignement sa vie en fauteuil roulant. Il vivra des jours avec joie et des jours sans gaieté. Sa maison sera parfaitement agencée pour lui être agréable et il pourra continuer de faire briller ses yeux vers de nouveaux paysages. Bien sûr, il aura ses instants de faiblesse, ses nuages au-dessus de la tête tout comme un simple ouvrier dans la même situation, enfin presque. Celui-ci perdra peut-être son travail pour des raisons personnelles, il manquera de soins parce que se soigner correctement a toujours été un luxe. Ses amis lui tourneront le dos, parce que si tu cherches à te débattre longuement dans la vie, tu finis par penser devenir une charge un jour ou l'autre.

Dans cette ressemblance d'histoires vécues, on pourrait se demander qui de ces deux personnages est le plus malheureux. 
Personnellement, il n'y a pas de souffrance plus ou moins forte. Lorsque la souffrance physique ou morale prend place en nos cœurs, elle est unique. Seulement, la douleur diffère d'une personne à l'autre selon les ressources qu'elle dispose dans l'instant. Pour ne plus glisser au fond du puits, j'aime m'assurer avoir plus de ressources que de douleurs. 

Si l'on vient me confirmer, être une adulte maltraitée par la vie, je réponds le plus naturellement possible: Pas du tout! Je suis cajolée par la vie, j'ai la chance de savoir aimer. Cela n'a aucun prix et mérite tous les voyages du monde. Si petit soit-il, il faut être vivant pour ressentir un soulagement.

Sur mon parcours, j'ai manqué de soins médicamenteux tout le long de ma vie par faute de moyens. Je suis déclarée handicapée psychique parce que la vie m'a fait mal à répétition. Mon handicap ne se voit pas, je le vis. Je n'ai pas d'amis, ou si peu. Les gens travaillent la journée et de ma personne, renfermée sur moi même, je reste à l'abri à la maison. Ainsi, je suis protégée du monde extérieur. Ma lumière ne me dirige pas encore à la rencontre d'une porte de sortie. D'apparence rien ne se remarque, je ris, je pleure, je mange, je vis. Par-dessus tout, j'aime.

Mon cœur cabossé par les accros de la vie, j'écris sans réfléchir et je me questionne pourquoi la vie m'apporte des chemins tortueux, des haltes, me situant si souvent en face d'un hall de gare où tous les gens en couple, en famille, en amis semblent courir après une destination. Sans presser le pas, sans aucune mission entre les mains, j'observe souvent ces personnes. Certaines parlent pour ne rien dire, d'autres dénigrent leurs voisins. Quel est l'intérêt de m'avancer vers eux? Je dois avoir un regard sur la vie complètement faussé dès le début, la vie se charge certainement de me renvoyer la même image.

Très tard sur ma route, il m'a été diagnostiqué un tremblement essentiel, une maladie neurologique et génétique. Enfant, personne ne tremblait à la maison...
Le T.E. est une maladie qui touche une personne sur deux cents. Il fallait bien que cela m'arrive lorsque je contemple mon parcours. Dans ma seule vie, j'ai vécu ce que dix femmes auraient pu vivre, drôle ironie de la vie.
Affronter le regard des autres sans trop d'inquiétude est pour moi un obstacle, un travail sur moi-même à surmonter tous les jours. Je dois cesser de me sentir victime de ma peur, de la honte. Je dois cesser de me cacher des syndromes secondaires d'une maladie qui empoisonne ma vie. Tant que je ne m'accepterais pas de trembler, je ne pourrais pas imaginer que les autres m'acceptent. Penser positif et mettre en pratique sont deux points de vue différents.
C'est difficile. Qui a dit que la vie est facile?
Trop de moqueries, de rejets, de remarques succèdent mes émotions. J'ai trop perdu mon image. Je dois changer, je suis trop vulnérable émotionnellement.

Petite fille d'une douzaine d'années, je me souviens des conseils d'un médecin de famille adressé aux parents lors de ma première crise de spasmophilie.

"- Votre fille est trop fragile. Il lui faut une écoute, lui apporter une vie calme."

Mes parents en manque d'empathies ne chercheront pas plus loin pour me soigner. Il est mieux de me rabaisser en me faisant culpabiliser sur mon mal-être.  
J'ai grandi et j'ai passé des années à être enfermée sur moi-même parce que la nullité a été ma seconde peau. Je n'avais que cette réponse et la laideur de ceux qui croisent ma route volontairement ou innocemment m'ont très peu prouver le contraire.
Extrêmement soumise, peureuse, j'ai encaissé ma vie à vif, sans un mot, sans jamais chercher une seule voie dans le milieu professionnel pour m'évader, pour être quelqu'un d'autre. Ma seule évasion réussie a été d'être une maman joyeuse plusieurs fois. Pour le reste, je n'ai fait que subir, tout en me débattant pour rester debout, sans jamais réussir à m'intégrer dans une humanité respectable. Je suis un être fuyant. Terrible constatation de ma vie.
Mais que me manque-t-il dans ma tête?

Des à présent je dois trouver une hygiène psychologique à maintenir quotidiennement, entreprendre un réel travail de reconstruction de ma dignité.
J'aimerais tant que quelqu'un me tient la main et me dise régulièrement, tu ne dois plus te noyer dans tous ces symptômes. Tu mérites ta vie!

La vie est comparable à un ascenseur vers le bonheur. Il me faut chasser  définitivement le rêve de ne plus espérer à réussir une vie de couple heureuse. Après tout, aimer n'est pas s'appartenir.

J'ai peur de prendre l'ascenseur. Tiens, cela va bien avec moi l'idée de comparer la vie à un ascenseur. Chaque étage est un passage de découverte. Une fois la compréhension d'un épisode de notre vie achevée, j'ai le droit de me diriger vers une autre superficie. Le but est de prospecter chaque étage, pour continuer de comprendre. Pour devenir meilleur et humble, jusqu'au dernier jour.

 

*

           

            L'avenir doit devenir le premier rendez-vous de plénitude, du reste de mes jours. 
La vie est rapide, j'ai besoin de la vivre dans le plus haut degré. Je voudrais vivre une chose hors du commun au moins une fois dans ma vie. Mes yeux se lèvent vers le ciel quelques minutes, puis redescendent sur le miroir fixé au mur au-dessus de la coiffeuse. Un long silence me parcourt le corps. Pourquoi ma vie ressemble-t-elle à un yo-yo?
La pessimiste prend la parole. Peut-être si j'étais vraiment plus heureuse à l'intérieur, mes cheveux ne tomberaient pas. Ma tête me fait mal, les migraines recommencent.
Le mal de vivre s'est-il déclenché avec des idées farfelues qui traînent dans mon esprit? 
Je devrais recommencer le footing, il faut que je le fasse vraiment cette fois-ci. Pourquoi je n'arrive jamais à aller au bout de ce que j'entreprends?
Peut-être aussi, je devrais m'envoler vers un voyage. Des personnes rêvent de partir pour Paris comme l'accomplissement d'un voyage romantique, moi j'ai toujours rêvé de partir quelques jours à New York. La hauteur m'apporte le vertige et pourtant je me verrai bien en haut d'une tour. Je voudrais observer le monde et ressentir d'une infime sensibilité, ce que Dieu peut ressentir si haut dans son univers. 
J'ai besoin d'un bouleversement dans ma vie, un changement radical. 
Oui, c'est de cela que j'ai besoin et puis, je vais ouvrir un bouquin plus souvent, il faut que je m'améliore dans la langue française.
Et pourquoi je n'apprendrai pas l'anglais? Quand j'étais jeune à l'école, je me rappelle avoir eu dix-huit sur vingt dans cette matière. En musique aussi j'étais excellente, je devrais apprendre à jouer d'un instrument. Ma mère jouait au piano admirablement. En art plastique aussi mes notes étaient excellentes.
Si j'arrêtais de tout remettre au lendemain, je serais ravie. Ce serait cool pour les enfants. 
Je devrais revoir à bien gérer mon temps, je suis en sécurité à présent. 
Je devrais aussi cesser de faire croire à tout le monde que je vais bien. C'est lamentable. 
Et si je cessais définitivement de ressentir le besoin de m'excuser d'être en vie, devant ceux qui me blessent, serait un premier pas. Mais peut-être que tout cela ne vient pas de moi, mais de la fabrication de mon grenier qui me sert de cerveau. 
Oui, le problème vient de là. J'ai eu une mauvaise cohésion à la naissance. Maintenant, il est trop tard, je serai laide jusqu'au bout. Rien ne pourra changer cette idée. 
Je délire, il faut que j'aille chercher de l'aide. Je dois aller chez le médecin, le cliché que je reflète me déplaît. 
Je n'ai pas le temps, c'est impossible.

Jeanne, rien n'est impossible!

Il fut un temps où j'ai éprouvé le besoin de tomber amoureuse. Il y a bien longtemps que je n'ai pas ressenti ce bien-être. Aujourd'hui, je ne tombe plus.
En tout temps, je dois être sûre de moi. Est-ce que ce n'est pas ce qui attire les hommes?

 

*

 

            Un jour d'accalmie, j'ai de nouveau changé de maison avec les enfants. 
D'un trop-plein de solitude, ma mère a une envie de s'engager dans la location d'un spacieux appartement, pour y vivre tous ensemble. Je suis favorable à sa démarche, on a tous besoins d'amour et tout le monde peut changer. Karen est toujours habile dans ses mots et dans ses gestes pour obtenir ce qu'elle souhaite. Auprès d'elle, je comprends qui je dois être.

Le mardi treize décembre mille neuf cent quatre-vingt-quatorze, un nouveau tournant s'annonce dans notre vie. Les enfants sont heureux du nouvel espace visité tout près de leur école primaire.
Le seigneur nous offre beaucoup de courage et de force, pour déménager deux appartements et ensuite en aménager un seul, pour deux femmes et deux enfants. 
Pour nous récompenser, nous nous sommes offert un merveilleux Noël. Même nos amis les bêtes ont mangé un délicieux pâté, sur un set de table au sol.

Comme toutes les nouveautés dans les premiers temps, notre entente semble être satisfaisante.
Karen travaille comme secrétaire à cinq minutes de la maison, je m'occupe de l'entretien de la maison et des enfants.  D'un commun accord entre Benoit et Karen, tous les deux prennent l'initiative de se séparer pour atteindre une meilleure entente sentimentale.

Le week-end, on projette des sorties tous les quatre, dans la campagne pour faire courir le chien, faire du lèche-vitrine en ville. Si les finances ne nous le permettent pas, nous jouons sur la place devant l'appartement, à la balle aux prisonniers. Mes deux bambins excellent dans ce dernier choix.

Sous un revers brillant d'une médaille symbolique, nous vivons des jours heureux. Ma mère a sa fille près d'elle et moi, j'ai mes enfants heureux et épanouis près de moi.  Sous le revers sombre de cette médaille, ma vie, hélas, replonge dans une succession d'angoisse.
Ce qui m'épuise, reste son habitude à faire de nos journées matinales le jeu du hasard.
A son avis, nous restons une chose, une simple médaille portée à son cou ou entre ses mains selon ses pulsions.
Nous ne savons jamais ce qui va nous attendre, une fois avoir mis le pied-à-terre. À l'heure de mon café matinal, je me surprends à observer régulièrement les pas de ma mère et son humeur, avant d'aller réveiller les enfants. À mes yeux, cela devient un acte presque normal. Si elle boit son café debout dans la cuisine, pour avoir la paix, je sais qu'il faut essayer de garder le silence avec nous, toute la journée. 
De temps en temps le dimanche, avec gentillesse elle nous dresse le petit déjeuner sur la table du salon, là nous sommes certains d'être tranquilles pour un jour. 

Mine de rien j'acquiesce à ses dires, face à ses sauts d'humeur quand elle a envie de parler méchamment "des autres".  Souvent les mêmes mots fusionnent sur ses lèvres. Elle est certaine du vécu de sa maman naturelle. Une femme légère, une femme sans confiance qui l'a abandonné à la naissance sans regret. Être ainsi reste dans les gènes me dit-elle, si je viens à ne pas éduquer mes enfants comme elle, le désire. 
Je suis aux yeux de ma mère, une personne faible et je le resterais toute ma vie. Comme elle, je me ferai toujours avoir par les hommes. Ah moins de devenir une femme soumise, si je l'avais été j'aurais gardé mon mari et je ne me battrais pas seule à élever mes enfants!
Ce sont ses mots d'amour, toujours pour mon bien-être, paraît-il...

Je me sens coupable. Coupable de parler d'elle de cette manière. L'enfant doit-il être toujours soumis à son parent?
La vie m'a-t-elle rendu soumise?
Elle est ma mère, ma seule identité. Je ne connais personne d'autre de ma famille. Et pourtant, la famille de mon frère est grande. Qui est son fils, partageons-nous vraiment le même sang maternel?

Jeune adulte, sur l'émission télévisée de TF1, je me suis toujours sentie à l'aise devant le dessin animé des enfants, de Rémi d'après le roman d'Hector Malot, "sans famille". 
Mon karma tient-il à un conflit de générations? Non, ce n'est pas possible. Le destin ne peut pas être la conséquence directe d'un karma. Mais alors où se cache mon libre arbitre?

Au fur et à mesure de mes écrits, les réponses pêchées au fond de mon cœur me montrent la qualité de ma canne à pêche ravinant des questions hameçons, en balade dans mon esprit.

De sa bouche, je préfère passer sur ses jugements et ses moqueries envers toute la famille, en général. Un souvenir douloureux me revient en mémoire. Il est mieux de ricocher au plus simple. Diviser pour mieux régner est toujours resté son dada favori.
De ses mains, restent ses envies soudaines de faire la toilette intime à ma fille à l'âge de sept ans. Bien plus tard, mon enfant m'avouera sa gêne quand mamie lui faisait mal, en la séchant avec une serviette après le bain, entre les jambes.
De cette nouvelle prison, la lave s'est échappée à bride abattue. Dans un labyrinthe où mon corps parle plus fort que mon esprit, une autre cicatrice et une nouvelle souffrance apparaissent silencieusement. Plus j'avance, plus je réalise avec douleur un fait relationnel entre ma mère et moi: "si je vais bien, elle va mal. Si je vais mal, elle va bien."

 

*

 

            Quelques minutes de silence viennent s'accorder à moi avant de mettre la clé de contact pour continuer mon voyage dans le temps. Je m'octroie une petite pause avant de décider de m'envoler. Dans une prochaine suite de mots, j'imagine Merlin l'enchanteur à mes côtés pour m'épauler. J'aimerais vivre un voyage à la vitesse de la lumière.

En attendant, je dois me reposer. Je rentre à la maison du présent, dans mon gratte-ciel.
Ces voyages à remonter le temps commencent à m'épuiser. Le temps aussi m'épuise, il fait trop chaud ici, dans cette ville du Sud qui n'a pas entendu mon premier cri. Toutefois il est vrai, la misère est moins pénible au soleil, tout le monde doit connaître cette mélodie d'Aznavour. 

 Je m'ennuie. Je me demande, quels sont mes réels handicaps? Ma voix, ma tête et mes mains qui tremblent sans crier gare, mon manque de culture et d'instruction, mon intégrité, ma soif d'aimer un seul être indéfiniment, intelligent, mon autre, ma dernière chance. 
Je pense à l'avenir. Il me vient à l'esprit une image d'attente qui demande à être traitée à fond. Je devrais cesser de broyer du noir. Je devrais plutôt essayer de saisir l'opportunité qui s'offre à moi pour m'ouvrir sur la voix de la sérénité. Le choix d'écrire ma vie dans tous les détails, a toujours été mon rêve depuis mille neuf cent quatre-vingt-six.
En écoutant à plusieurs reprises dans mes moments à vide, un groupe de musique française nommée "gold" la ville de lumière  suscite en moi un vif intérêt de laisser des traces, sur un vécu douloureux.

Je regarde le trousseau de clés entre mes mains. Quelques portes sont maintenant verrouillées derrière moi, je me demande si je suis vraiment soulagée...

Plus loin dans la journée, une autre chanson m'interpelle. En douceur, je fredonne des paroles de Charles Aznavour. Hier encore me revient en mémoire à ma manière et je m'aperçois avec quelques regrets d'une nostalgique collée à la peau.

Par un regard lointain au moment où il me faut rouvrir les pages de la duperie, j'ai l'impression de ne connaître rien d'autre que de la souffrance.
Être une femme de nulle part ne doit me donner que des avantages. Je ne suis pas malheureuse pour autant. La vie et l'amour guide mes pas, je mange à ma faim, j'ai un toit au-dessus de ma tête et je profite à fond des minis instants de bonheur que Dieu me permet de rencontrer sur le chemin pour me détendre.
J'oserais même avancer, mieux vaux le chagrin que le rire. Ainsi, le cœur est rendu meilleur. 
Toutefois j'avoue, il m'arrive d'avoir une envie folle de tout faire valser. 
Comme beaucoup d'entre nous, j'aimerais être enfin heureuse et aimée d'amour dans un temps sans limites. Je désire de toutes mes forces trouver le petit détail qui m'échappe, pour me sentir mieux. Demain, je vais sourire à la vie. L’humain qui sourit, double les qualités qu’il possède.

Les heures tombent, mes lunettes deviennent trop lourdes sur le nez. J'essaye de gagner du temps.
En passant devant la fenêtre, pour aller me chercher un verre d'eau, j'ai une envie de passer par-dessus le garde-fou. C'est idiot, au premier étage qu'est-ce que je risquerais. Et si j'essayais? 
Non, je ne suis pas folle. Je veux juste gagner un petit peu de temps, pour écrire...

Par moments, je ne voudrais plus penser. Peut-on vivre sans penser?
Il est tard, pour gagner des minutes, je balade sur la terrasse du onzième étage de mon gratte-ciel, je regarde l'horizon, si vite le reflet d'autres visages du passé apparaît au loin.
Loin, dans les montagnes, avec un courage exemplaire, je dois atteindre une compréhension légitime.
En attendant, pour une meilleure réussite, je vais redescendre quelques étages en dessous, redescendre pour mieux déchiffrer ma vie. Il manque quelques pièces à mon jeu de patience.

 

- L. L. D. S. - Tous droits réservés ©

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Quand la pensée devient torture...
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