“Le Divan” (Roland Devolder)
Le psychanalyste ne donne pas de remède à la souffrance mais il cherche à découvrir le chemin qui a mené à ce mal de vivre. La vérité de l’expérience de l’analysant ne peut être limitée au récit, confinée à la narration car la substance de son vécu lui échappe et cela il le sait car il a dès lors recours à quelqu’un qui l’écoute et peut l’aider à s’approprier cette substance.
C’est l’espérance de la rencontre analytique, celle du rapport aux mots capables de rétablir la relation entre l’analysant et la réalité.
En fait nul ne possède la vérité de son expérience et l’on peut s’en approprier une partie en se confiant à quelqu’un d’étranger. Parler devient alors l’élaboration de la traversée de la douleur (tel un théâtre où l’interprétation des mots tient la douleur en otage) intégrée dans l’ensemble d’un corps social et cela comme témoin de la souffrance et des hallucinations qu’elle a engendrées.
L’idée de perte d’une fausse identité mène l’analysant à passer par une autre voie pour se reconnaître dans son désir.